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Découverte de la Via Garona : randonnée de Montréjeau à Saint-Bertrand-de-Comminges

La Via Garona, aussi appelée GR®861, remonte le fleuve Garonne depuis la basilique Saint-Sernin, en plein centre-ville de Toulouse, jusqu’à Saint-Bertrand-de-Comminges. L’itinéraire rejoint le piémont pyrénéen en un peu plus de 160 kilomètres. De la plaine toulousaine aux premiers reliefs, il offre des paysages variés et une découverte de jolies cités haut-garonnaises, telles que Rieux-Volvestre, Cazères, Saint-Gaudens et Montréjeau, avant une arrivée en fanfare dans l’ancienne cité romaine de Saint-Bertrand-de-Comminges, classée parmi les plus beaux villages de France.

La rando du jour est un petit condensé sportif de paysages splendides, d’histoire et de géographie, de cette Via Garona… Suivez-moi !

Informations pratiques :

Montréjeau est située en voiture à 1h15 de Toulouse, 1h10 de Pau et 40 minutes de Tarbes. Elle est également facilement accessible en train, depuis plusieurs villes de Midi-Pyrénées, dont Toulouse.

La boucle décrite ici suit différents GR® : la Via Garona, mais aussi une partie du GR®78 « chemin du piémont pyrénéen », qui poursuit l’aventure de Compostelle vers le pays Basque et Saint-Jean-Pied-de-Port. Afin de ne pas se perdre parmi les différents GR®, il est possible de télécharger ci-dessous la trace GPX de cette randonnée.

Cet itinéraire est long, ce qui, j’en conviens, n’est pas adapté à tous. Il pourra cependant être raccourci selon les besoins de chacun. Une multitude de sentiers sont balisés dans ce secteur, répondant à toutes les envies. Ce récit se veut une invitation à la balade et à la découverte du Comminges et de ses paysages, et plusieurs sites peuvent être visités indépendamment les uns des autres.

Par beau temps, la randonnée ne présente pas de difficulté. Les chemins proposés sont des sentiers, et une part de petites routes goudronnées. Dans tous les cas en montagne, il reste conseillé de se munir d’une carte et d’un moyen de se signaler (sifflet). Notamment en période de chasse.

Durée moyenne : 6h15

Distance : 26 kilomètres

Dénivelé : 450 mètres

1) La Via Garona : cap sur la montagne, au bord de l'eau

Montréjeau, un balcon de choix sur les Pyrénées

Randonnée en Comminges vers Saint-Bertrand accessible en train au départ de Montréjeau

L’hiver nous offre parfois de magnifiques surprises !

Sur ma route vers Montréjeau, je suis soudain pris de sérieux doutes. Malgré le grand soleil annoncé, le brouillard a complètement envahi la vallée de la Garonne, en ce matin du 03 décembre. Et je n’ai pas franchement envie de marcher dans une véritable purée de pois.

Mais une fois à Montréjeau, le miracle a opéré : sur cette zone, c’est une tempête de ciel bleu. Ouf, la journée peut commencer !

Et je n’ai même pas encore commencé ma randonnée, que la beauté des Pyrénées m’émerveille déjà. Sur le parking du boulevard Bertrand de Lassus, le point de vue est panoramique.

Les chevaux sont bien occupés à profiter du rayon de soleil, les couleurs d’automne persistent dans les arbres, et les premières neiges recouvrent les sommets du Luchonnais. Wahou !! La journée commence parfaitement bien.

Traversée de la Garonne, à Montréjeau, avec vue sur la Bigorre enneigée
Le phare de Bigorre, le pic du Midi de Bigorre, depuis Montréjeau, dans le Comminges voisin

Le pic du Midi de Bigorre, tout blanc, se fait une place de choix sur mes photos. La lumière est belle, ses reliefs escarpés ressortent joliment. Qu’elle doit être belle, la vue là-haut, à près de 2900 mètres d’altitude ! Mais, d’en bas, ce n’est pas mal non plus. Une multitude de couleurs prennent place sur le tableau de dame nature.

Je quitte la place et le centre-ville de Montréjeau, et descend vers la Garonne. Il me faut la traverser une première fois aujourd’hui, pour rejoindre les balisages du GR®861. Sur le pont, la beauté du piémont pyrénéen s’exprime : de l’eau, de la forêt, et au loin, les sommets. Le chant de quelques oiseaux et du ruissellement de l’eau. Mes sens sont en éveil !

Je passe devant la gare, cherche un accès à l’autre côté de la ligne de chemin de fer. Après un pont, je poursuis sur de petites routes et sors très vite de l’environnement urbain. Désormais, ce sont de magnifiques chemins forestiers qui m’accueillent.

La basse lumière de décembre éclaire les feuilles jaunies. Les balades hivernales sont l’occasion de profiter de ces teintes si particulières, en étant seul ou presque sur les sentiers. Des moments hors du temps, que j’apprécie à leur juste valeur. Je sais déjà que je vais me régaler tout au long de la journée !

Je me laisse guider par les balises et me concentre sur mes sensations. Douceur et apaisement sont au programme.

Sentier forestier sur la via garona dans le Comminges
Les jolis chemins de randonnée GR en Comminges en automne

Balade en vallée de la Garonne sur la Via Garona

La via Garona en direction de Saint-Bertrand-de-Comminges et des Pyrénées
La cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges, au pied des Pyrénées

Les chemins boisés longent la Garonne, qui a repris du volume après les premières neiges de la saison. Je prends plaisir à voir renaitre la nature après des mois trop secs, trop chauds, qui mettent en péril tout l’écosystème montagnard. Les champs sont bien verts, l’eau coule à bon débit… La vallée de la Garonne est magnifique. Après une grimpette, je découvre un point de vue magique sur la suite de ma randonnée.

Je vais ainsi remonter le cours du fleuve, parfois sur ses berges, parfois sur les hauteurs, comme sur la photo ci-dessus, à gauche. Le Comminges et ses montagnes arrondies se dévoilent, jusqu’à la cité de Saint-Bertrand, dont j’aperçois déjà la cathédrale. Je la rejoindrai plus tard dans la journée.

La randonnée longe la Garonne, sur les collines du piémont pyrénéen et au bord du fleuve par alternance

La Garonne serpente dans cette sublime vallée. Quelles couleurs !! Alors que les fougères se meurent, les prairies renaissent. Les petits sommets du piémont sont recouverts de forêt, parés d’orange, de vert, de jaune. Je dois me poser un instant, m’arrêter, pour profiter pleinement de ces paysages splendides.

Puis je descends à travers les fougères, je quitte provisoirement le GR® pour m’approcher au plus près de la Garonne.

Je trouve alors un sentier plus secret, au bord de l’eau. Un sentier qui m’accompagnera, pendant quelques kilomètres, dans une balade féérique où la vie explose, partout. Je m’offre même quelques sensations en passant sous un pont de roche impressionnant. Rares sont les randonnées où l’on a l’occasion de passer dans un tunnel ! Celui-ci est court, certes, mais me fait me sentir au plus près de ces montagnes, en plein cœur de cette vallée de la Garonne, et je m’y sens merveilleusement bien !

Le sentier, en bord de Garonne, passe même sous les roches le long d'un tunnel de quelques mêtres
Le sentier file en bord de Garonne pour une balade bucolique en Comminges
La Garonne traverse le Comminges. Née plus haut dans les Pyrénées, elle coule paisiblement dans le piémont pyrénéen.

Les berges ombragées sont encore envahies par le gel, il y fait un peu froid. Mais le soleil est très agréable. J’enchaine les clichés, mais prends surtout le temps d’apprécier cet endroit.

Quelques vaches paissent de l’autre côté de la Garonne, dont le lit ne mesure encore que quelques mètres de large, loin des dimensions toulousaines du fleuve. Elle prend sa source dans le val d’Aran, au pied du pic d’Aneto, dans les Pyrénées espagnoles. Mais elle est surtout gonflée par les cours d’eau du piémont français, et notamment par l’Ariège, l’un de ses principaux affluents, qui la rencontre tout près de la métropole toulousaine.

Le Comminges entre automne et hiver, entre couleurs orangées et neige sur les sommets du Luchonnais

Sur mon chemin, je finis par trouver un sport parfait pour une pause au soleil, au bord de l’eau. Voyez plutôt : un carré d’herbe bien verte, quelques arbres, et le glou-glou de l’eau qui s’écoule entre les cailloux. Un véritable petit paradis pour une sieste !

De mon côté, je préfère simplement m’assoir et fermer les yeux. La lumière du soleil me réchauffe et le son de l’eau me berce, m’apaise. Le lieu est parfait pour faire le vide, méditer, se reposer.

De temps à autre, quelques oiseaux se font entendre. Un héron se pose quelques minutes sur la berge d’en face, puis il se réenvole et continue sa remontée du fleuve.

Je n’ai aucune idée du temps que j’ai pu passer là, assis au bord de l’eau. Une heure peut-être. Peu m’importe. J’ai vécu ce moment avec simplicité, parce qu’il s’est offert à moi. Et c’était tout simplement merveilleux…

Je me relève alors, et reprends mon chemin. Le sentier poursuit sa route sur la berge un petit moment. Il traverse quelques prés. Je suis séduit par cet ensemble de sentiers en bordure de Garonne. C’est tout à fait comme cela que j’imaginais la Via Garona. Et ces moments de douceur au bord de l’eau me convainquent de partir, un jour, pour un trek sur les 160 kilomètres de son itinéraire…

C'est l'heure d'une pause au bord de l'eau. La Garonne coule et m'offre un spectacle son et lumière magnifique.
Je continue à suivre le sentier de la via Garona en direction de Saint-Bertrand-de-Comminges
La balade en bord de Garonne entre Montréjeau et Saint-Bertrand-de-Comminges est splendide
Direction Saint-Bertrand-de-Comminges par d'agréables chemins ensoleillés avec vue sur les Pyrénées

2) La Via Garona à travers le Comminges, dans les pas des pèlerins vers Saint-Jacques-de-Compostelle

D'une rive à l'autre de la Garonne

Les couleurs d'automne magnifient les paysages du Comminges et du luchonnais

Après cette balade en bord de Garonne, parenthèse enchantée, je poursuis mon chemin vers Saint-Bertrand-de-Comminges. Les sentiers laissent place à de petites routes très calmes, que je dois suivre sur quelques kilomètres. Habituellement, je fais tout pour éviter ces revêtements durs qui usent les articulations. Mais je n’ai cette fois-ci pas le choix : pour rejoindre la belle cathédrale, il me faut traverser la Garonne. Je prends donc la direction du pont de Labroquère, ce qui me fait suivre une direction plus orientale et contourner la cité romaine. Mais c’est aussi l’occasion de profiter de points de vue magnifiques sur le pic du Gar (ci-dessus) qui culmine à 1785 m et est recouvert d’un fin manteau blanc, ainsi que sur le village de Saint-Bertrand (ci-dessous).

Malgré le bitume, je prends plaisir à marcher au cœur de ces paysages ouverts sur les sommets commingeois, mêlant verdure dans les prairies, couleurs d’automne, blancheur des sommets et bleu du ciel.

La cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges objectif ultime de la via Garona
Le chemin du piémont Pyrénéen (GR78) rejoint la via Garona. Direction Saint-Bertrand-de-Comminges
Sommets enneigés du luchonnais depuis les environs de Saint-Bertrand-de-Comminges

La basilique Saint-Just de Valcabrère

Après le fameux pont de Labroquère, je décide de quitter le GR®86, pour me rappeler au bon souvenir du GR®78, que j’ai parcouru dans son intégralité en 2021. Lui qui traverse le piémont pyrénéen sur plus de 500 kilomètres passe précisément à Saint-Bertrand-de-Comminges. Mais un kilomètre en amont, il offre également une découverte de la basilique Saint-Just, esseulée entre les prairies et qui ne manque pourtant pas de charme.

Cette basilique aurait bien des histoires à raconter, mais garde pour elle de nombreux secrets. Probablement construite entre la fin du XIe siècle et le début du XIIIe, elle repose sur une nécropole païenne et un cimetière chrétien. Des pierres, marbres et sculptures issus des constructions romaines ont été réutilisés pour la création de la basilique.

L’endroit me séduit autant qu’à mon premier passage ici : sa situation, au pied de Saint-Bertrand-de-Comminges, dos aux premières ondulations pyrénéennes, est tout à fait charmant. Ses gardiennes, un troupeau de ruminantes, entretiennent la beauté du lieu.

La basilique Saint-Just de Valcabrère, devant la cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges
La jolie basilique Saint-Just, sur le chemin du GR78, au pied des Pyrénées

Après la basilique, je parcours quelques centaines de mètres supplémentaires afin de me trouver enfin au pied de la cité romaine. Ses remparts semblent encore la protéger, alors que sa cathédrale Sainte-Marie trône sur toute la vallée.

Je traverse une départementale, puis une petite place de la ville basse. Le GR®78 me montre la route à suivre parmi les ruelles et m’indique un long escalier. C’est par cet escalier que débute réellement la visite du village… On y va ensemble ?

Découverte de la cathédrale Notre-Dame de Saint-Bertrand-de-Comminges depuis le GR78

À la découverte de Saint-Bertrand-de-Comminges

Une fois sur les hauteurs du village, c’est d’abord le panorama qui est marquant. J’ai pris seulement quelques dizaines de mètres d’altitude, et pourtant j’ai la sensation de dominer les environs. Des prés recouvrent la partie basse de la vallée. De petits sommets se succèdent ensuite vers le sud, jusqu’à la haute chaine pyrénéenne qui n’apparait que très partiellement, via les plus hauts sommets du Luchonnais. Le tout dans un camaïeu de couleurs fantastique.

Je découvre d’abord la barbacane, nom d’un ancien ouvrage de fortification, qui servait à protéger une porte. Aujourd’hui, elle est surtout une magnifique fenêtre sur le Comminges et les Pyrénées.

C'est parti pour une visite de Saint-Bertrand-de-Comminges
Barbacane à Saint-Bertrand-de-Comminges, fenêtre sur les Pyrénées
porte Cabirole, porte d'entrée de la cité de Saint-Bertrand-de-Comminges depuis le GR78
Le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Saint-Bertrand-de-Comminges

Quelques mètres plus loin, je passe sous la porte Cabirole. C’est l’un des trois principaux accès à la ville haute. Des recherches ont permis de dater les fortifications au Ve siècle. Bâtie en pierre de taille, elle fut remaniée à de nombreuses reprises.

La porte Cabirole fait partie intégrante d’un rempart de 885 mètres de long. Elle s’appuie sur deux maisons, et donne sur une rue étroite menant au centre du village et à la cathédrale.

Je remonte cette petite rue, longe quelques commerces, le petit bourg est assez vivant, même en décembre. Quelques promeneurs viennent visiter ce plus beau village de France. Je me rends alors sur le parvis de l’édifice central de Saint-Bertrand : sa cathédrale Sainte-Marie.

Oui, c’est bien une cathédrale qui prend place dans ce petit village au pied des Pyrénées. Cela mérite bien quelques explications !

Visite de la cathédrale Notre-Dame de Saint-Bertrand de Comminges
Découverte de la cathédrale Notre-Dame de Saint-Bertrand de Comminges

En réalité, ce village de 233 âmes fût pendant treize siècles le siège de l’évéché du Comminges. Les pèlerins y venaient très nombreux. La cathédrale fut édifiée au XIe siècle par Bertrand de l’Isle. Elle prend alors la place d’un ancien monument religieux détruit par le feu suite aux invasions barbares. Une tour clocher, ajoutée le siècle suivant, donne un air médiéval de château fort à la cathédrale.

La cité de Saint-Bertrand devient alors un lieu de passage important des pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle au XIVe siècle, en plus d’un lieu de culte majeur de la région. La cathédrale est agrandie. L’orgue et le chœur, composé de magnifiques boiseries, sont ajoutés au XVIe siècle.

La visite de l’édifice visible de toute la vallée est un grand moment sur les chemins d’itinérance du piémont pyrénéen. C’est même ici que prend fin la Via Garona – GR®861. La route vers Saint-Jacques continue alors sur le GR®78 vers Saint-Jean-Pied-de-Port. Ma route à moi prend cette même direction pour quelques kilomètres magnifiques, avant de rentrer à Montréjeau. Beaux panoramas et belles rencontres à suivre…

3) Le Comminges, un patrimoine historique... et naturel

Saint-Bertrand-de-Comminges, un décor féérique

Après un dernier moment de pause à contempler la cathédrale depuis son parvis, je reprends mon chemin et mes déambulations dans les petites rues de Saint-Bertrand-de-Comminges. Entre les maisons hautes, une petite rue me conduit vers la sortie de la ville.

Je quitte Saint-Bertrand-de-Comminges avec une jolie vue en contrebas sur la cathédrale
les jolies ruelles de Saint-Bertrand-de-Comminges, sur le chemin du piémont pyrénéen

Je quitte la cité par l’ouest et m’éloigne de la cathédrale, véritable symbole du village et du Comminges. Je retrouve vite les prairies qui entourent Saint-Bertrand. Quelques traces de gel persistent sur les zones ombragées. Les petites montagnes qui font la beauté de ces paysages pré-pyrénéens m’attirent, mais je suis ma trace gpx et longe un bois. C’est le retour de jolis sentiers entourés de verdure.

Saint-Bertrand-de-Comminges et sa cathédrale, sur le piémont pyrénéen aux couleurs d'automne
Je reprends mon chemin vers Montréjeau et quitte Saint-Bertrand-de-Comminges entourée de belles prairies avec vue sur les sommets enneigés

Une grimpette plus tard, je découvre ce qui est sans aucun doute l’un des plus beaux points de vue sur Saint-Bertrand-de-Comminges. La végétation assez dense du bois de Ruère s’ouvre soudainement sur la cathédrale Sainte-Marie et le village au premier plan. Derrière lui, de plus en plus hauts, se succèdent les sommets commingeois, jusqu’au pic du Gar et au pic de Saillant enneigés, qui ouvrent sur la magnifique vallée de Luchon.

Ce paysage est une merveille…

La cathédrale de Saint-Bertrand de Cominges, devant les pics enneigés du Luchonnais

Portrait de grandes dames de nos montagnes

Le GR®78 m’emmène de prairie en prairie, au pied des jolies montagnes arrondies. Je longe les petits villages de Saint-Martin et Tibiran. Plusieurs hameaux paisibles et quelques fermes jonchent mon chemin. Je surprends quelques brebis en bordure d’un pré, visiblement peu de monde passe par ici.

Les brebis profitent du soleil de ce dimanche de décembre au pied des Pyrénées enneigées

Le troupeau compte plusieurs dizaines de bêtes. Ses membres reprennent bien vite leur activité favorite – manger – lorsque je m’éloigne. Je profite pourtant de l’entrée du pré pour faire quelques clichés. Une brebis plus curieuse que les autres s’approche de la clôture pour venir à ma rencontre. Comme un seul homme, l’ensemble du troupeau accourt alors vers moi. Solidarité ovine.

Je n’ai pourtant rien à leur offrir, si ce n’est quelques portraits. Ces dames repartent ensuite dans l’autre sens et retrouvent l’herbe bien verte. Probablement vont elles passer l’hiver ici, avant de retourner sur les estives au printemps prochain. Au rythme inébranlable de la nature, elles entretiennent les terrains les plus escarpés de nos belles montagnes…

Brebis pyrénéennes qui accourent alors que je passe près de leur pré. Moment douceur animalière
les brebis paissent avec une vue magique sur les sommets enneigés du Luchonnais, au pied des Pyrénées

Retour vers Montréjeau, le long de la Neste et du lac

Ma balade à travers le Comminges se terminera bientôt, mais je profite toujours de ces points de vue, de ces villages, face à tous ces beaux sommets. Un dernier regard vers Tibiran et son clocher, et je plonge à nouveau dans les bois pour quelques escarpements.

De jolies églises ornent les villages du piémont pyrénéen au coeur du Comminges, face aux montagnes enneigées

Je quitte le GR®78, et pars sur une variante du GR®86 pour les derniers kilomètres. J’ai commencé ma randonnée au bord de la Garonne, je vais la terminer au bord de la Neste, l’un de ses principaux affluents. Je la longe d’abord, puis la traverse à Mazères-de-Neste. Les jambes commencent à faire mal ! Je fais une pause au bord de la rivière. Puis je poursuis vers le lac de Montréjeau.

Je longe le lac sur plus d’un kilomètre. Ses berges sont agréables. Quelques pêcheurs terminent leur dimanche de loisir et rangent leurs cannes. Le soleil se couche non loin du pic du Midi de Bigorre, en se reflétant sur le lac. Les lumières sont magnifiques, la journée se termine en beauté.

Montréjeau offre un splendide panorama sur les Pyrénées commingeoises.
Je rejoins le lac de Montréjeau au coucher de soleil, avec de magnifiques lumières du crépuscule

Une dernière pente, cassante après plus de 26 kilomètres parcourus, me ramène à mon point de départ à la tombée de la nuit. Les chevaux semblent ne pas avoir bougé, pourtant eux aussi ont dû parcourir une bonne distance dans leur pré, tout au long de cette journée. Les montagnes n’ont, elles, pas remué d’un millimètre. Mais je crois que c’est ce qui me plait le plus en voyant ces reliefs : quoi qu’il se passe, ils seront toujours là et nous offriront encore et encore des paysages exceptionnels…

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À très bientôt pour de nouvelles découvertes !

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