GR10 : La grande traversée des Pyrénées à pied
GR®10 : Ma traversée des Pyrénées centrales
Après les Pyrénées occidentales, voici la suite de mon récit du GR®10, itinéraire emblématique de randonnée à travers les majestueuses Pyrénées françaises. Dans cette nouvelle section, je t’invite à découvrir mon aventure en itinérance dans les Pyrénées centrales, entre Gourette et le plateau d’Uls, à travers la Bigorre et le Luchonnais. Cette partie couvre les étapes 20 à 37 de mon parcours sur ce sentier mythique.
Paysages spectaculaires, lacs glaciaires, cols imposants et villages authentiques sont au menu de cette deuxième partie de ma traversée des Pyrénées, qui débute dans le Val d’Azun, une vallée paisible et verdoyante au pied du parc national des Pyrénées. Très vite, me voici à Cauterets, et je n’oublierai pas de sitôt les bivouacs splendides au bord du lac Bleu d’Ilhéou et du célèbre lac de Gaube. Vient alors la découverte du massif du Vignemale, au pied duquel on se sent tout petit : j’y vis notamment une nuit exceptionnelle à la belle étoile, à plus de 3000 mètres d’altitude ! Le majestueux cirque de Gavarnie, puis le non-moins grandiose cirque d’Estaubé, m’en mettent plein les yeux, tout comme un autre grand site du parc national : la réserve naturelle nationale du Néouvielle et ses lacs d’une beauté inouïe. Je ne résiste pas à l’envie de gravir le pic de Néouvielle (3091 m) pour apprécier un panorama minéral étonnant sur toute la région. Enfin, je termine ma traversée des Pyrénées centrales par quelques étapes plus intimes et très sauvages dans les vallées d’Aure et du Louron puis sur les hauteurs du Luchonnais, où la météo me joue encore quelques très mauvais tours…
Comme pour les autres sections de mon récit du GR®10, tu sauras tout sur mon aventure dans les Pyrénées centrales, avec des détails sur les modes d’hébergement, les ravitaillements effectués et les trésors cachés découverts en chemin. Que tu sois passionné(e) de trekking ou de randonnée, simplement curieux(se) de découvrir cette région des Pyrénées, ou en pleine préparation de ton propre trek sur le GR®10, tu pourras tout savoir de mon parcours grâce à ce récit très détaillé. C’est parti !
Le GR®10 dans les Pyrénées centrales :
La Bigorre et le Luchonnais, étape par étape
Mon aventure sur le GR®10 se poursuit à travers les Pyrénées centrales, du Val d’Azun au Luchonnais, en passant par Cauterets, Gavarnie, la réserve naturelle du Néouvielle, ainsi que les vallées d’Aure et du Louron. Un bivouac au Petit Vignemale, une excursion vers le cirque d’Estaubé et l’ascension du pic de Néouvielle viennent s’ajouter à mon menu déjà bien copieux. Au total, j’ai vécu 21 étapes sur le GR®10 dans les Pyrénées centrales, et j’ai traversé de nombreux paysages d’exception !
Clique sur le nom d’une étape dans la table des matières ci-dessous pour accéder directement à sa description détaillée. Et pour toute question, un formulaire de commentaires est disponible en bas de page. Bonne lecture !
Table des matières
- Étape 20 : Gourette - Col des Bordères
- Étape 21 : Col des Bordères - Lac bleu d'Ilhéou
- Étape 22 : Lac bleu d'Ilhéou - Cauterets
- Étapes de repos 4 à 6 : Cauterets
- Étape 23 : Cauterets - Lac de Gaube
- Étape 24 : Lac de Gaube - Petit Vignemale
- Étape 25 : Petit Vignemale - Gavarnie
- Étape hors GR®10 : De Gavarnie au cirque d'Estaubé
- Étape hors GR®10 : Du cirque d'Estaubé à Gavarnie
- Étape 26 : Gavarnie - Granges de Bué
- Étape 27 : Granges de Bué - Luz Saint Sauveur
- Étape de repos 7 : Luz-Saint-Sauveur
- Étape 28 : Luz Saint Sauveur - Barèges Tournaboup
- Étape 29 : Barèges Tournaboup - Lacs, col et pic de Madamète
- Étape hors GR®10 : Col de Madamète - Lac d'Aubert par le Pic de Néouvielle
- Étape 30 : Lac d'Aubert - Col de Portet
- Étape 31 : Col de Portet - Estensan
- Étape 32 : Estensan - Val d'Aube
- Étape 33 : Val d'Aube - Col de la Coume de Bourg
- Étape 34 : Col de la Coume de Bourg - Bagnères de Luchon
- Étape de repos 8 : Bagnères-de-Luchon
- Étape 35 : Bagnères de Luchon - Cabane de Saunères
- Étape 36 : Cabane de Saunères - Fos
- Étape 37 : Fos - Plateau d'Uls
- Le GR®10 dans les Pyrénées centrales : Bilan
Étape 20 : Gourette - Col des Bordères
Date :
08/07/22
Distance :
17 km
Dénivelé positif :
1150 m
Dénivelé négatif :
1370 m
Météo :
Alternance de nuages et d’éclaircies, plus couvert en soirée. Température agréable, frais sous le vent.
Hébergement :
Hôtel à Gourette
Restauration, ravitaillement, eau :
Ravitaillement alimentaire à Gourette avant de repartir. Plusieurs ruisseaux.
Découvertes :
Le cirque de Litor, près du col de Soulor, et la descente vers Arrens-Marsous dans les estives sont splendides. Passage d’autres jolis petits cols : Tortes, Saucède et le col des Bordères.
Résumé :
Après près de 300 kilomètres dans les Pyrénées-Atlantiques, je passe aujourd’hui dans le deuxième département traversé par le GR®10 : Les Hautes-Pyrénées. La délimitation se situe près du cirque de Litor, un lieu étonnant de beauté, extrêmement vert, majestueux.
Cette étape me fait ensuite passer par plusieurs petits cols, sans difficulté particulière. J’ai profité des belles couleurs de la montagne et des paysages variés et magnifiques du Val d’Azun. Je m’arrête au-dessus d’Arrens-Marsous, près du col des Bordères.
Étape 21 : Col des Bordères - Lac bleu d'Ilhéou
Date :
09/07/22
Distance :
19 km
Dénivelé positif :
1460 m
Dénivelé négatif :
620 m
Météo :
Très ensoleillé. Assez chaud dans l’ascension du col d’Ilhéou.
Hébergement :
Bivouac dans un champ près du col des Bordères.
Restauration, ravitaillement, eau :
Je puise dans les réserves faites à Gourette. Eau un peu partout. Boisson fraiche au refuge d’Ilhéou.
Découvertes :
Plusieurs lacs fréquentés : Lac d’Estaing (accès routier), détour au lac du Barbat, vue sur le lac Noir, et bien sûr le très joli lac Bleu d’Ilhéou. Belle montée vers le col d’Ilhéou en suivant le gave puis un ruisseau.
Résumé :
Une belle journée au fil de l’eau : ruisseaux, gave de Labat de Bun, lacs… Seul point noir : pas mal de bitume et des sites fréquentés en début d’étape, souvent bruyants.
L’ascension du col d’Ilhéou débute par une forêt de conifères, et se poursuit par un parcours dans une vallée pleine de charme. Je fais le petit détour vers le lac de Barbat : montée courte dans un pierrier. Le lieu est vraiment joli. Belle descente vers le lac Bleu d’Ilhéou, avec un petit passage en corniche avant l’arrivée. Repos au bord du lac.
Étape 22 : Lac bleu d'Ilhéou - Cauterets
Date :
10/07/22
Distance :
10 km
Dénivelé positif :
20 m
Dénivelé négatif :
1090 m
Météo :
Grand soleil. Petite fraicheur au réveil, température parfaite ensuite.
Hébergement :
Bivouac au lac Bleu d’Ilhéou.
Restauration, ravitaillement, eau :
Courte étape : j’arrive à Cauterets pour le repas de midi. J’en profite pour m’asseoir à une table de restaurant ! Eau dans le gave d’Ilhéou.
Découvertes :
La belle vallée d’Ilhéou, avec plusieurs cascades.
Résumé :
Réveil au lac d’Ilhéou, un magnifique moment malgré le monde : Les vacances scolaires ont bien débuté.
La descente dans la vallée me fait longer le lac Noir, puis suivre un beau sentier en contrehaut du gave. Je traverse un bois et j’arrive à Cauterets. Balade, installation au camping, repos.
Étapes de repos 4 à 6 : Cauterets
Date :
Du 11 au 13/07/22
Résumé :
Trois jours de pause en amoureux : Direction Toulouse par le bus puis le train. Une belle coupure qui me permet de recharger les batteries avant la suite de l’aventure sur le GR®10.
Néanmoins, je suis heureux de retrouver les montagnes : Quitter la solitude des Pyrénées pour une ville de près de 500 000 habitants est particulièrement rude…
Retour à Lourdes par le train.
Étape 23 : Cauterets - Lac de Gaube
Date :
14/07/22
Distance :
12 km
Dénivelé positif :
1100 m
Dénivelé négatif :
300 m
Météo :
Grand ciel bleu toute la journée. Chaud sans excès.
Hébergement :
Hôtel à Lourdes.
Restauration, ravitaillement, eau :
Ravitaillement complet à Cauterets avant de repartir vers la haute montagne. Eau : un peu partout.
Découvertes :
Belle portion entre Cauterets et la Raillère dans les bois, qui mène à la splendide cascade de Lutour. Le sentier des cascades, charmant. Le lac de Gaube : un incontournable, toujours aussi magnifique, avec la vue, en fond, sur le massif du Vignemale.
Résumé :
L’une des plus belles, mais aussi des plus connues, des étapes du GR®10, qui se conclut au splendide lac de Gaube.
Néanmoins, une étape assez difficile nerveusement. Très touristique, la vallée est extrêmement fréquentée en cette période : la beauté du lieu est appréciée par énormément de promeneurs. Résultat, j’ai compté plus de 300 personnes redescendant du lac alors que j’y montais. Et les abords du lac de Gaube sont devenus une grande plage pyrénéenne. Le contraste avec les sentiers quasi-déserts il y a quelques jours encore est violent. Je vis assez mal cette journée, mais me console en sachant que je connais déjà ce lieu et que j’y reviendrai également dans de meilleures conditions.
C’est légèrement plus calme en soirée, malgré de très nombreuses tentes. Il faut dire que le bivouac ici est merveilleux !
Étape 24 : Lac de Gaube - Petit Vignemale
Par la Hourquette d’Ossoue, plus haut col du GR®10
Date :
15/07/22
Distance :
10 km
Dénivelé positif :
1340 m
Dénivelé négatif :
70 m
Météo :
Franc soleil toute la journée. Légère brume au sommet en soirée.
Hébergement :
Bivouac au lac de Gaube. On ne va pas se mentir, c’était magique !
Restauration, ravitaillement, eau :
Eau : pas de problème jusqu’aux Oulettes de Gaube. Je fais le plein d’eau sous la Hourquette d’Ossoue dans un petit étang, avant de monter au sommet du petit Vignemale.
Découvertes :
Le réveil magnifique au lac de Gaube. Le site des Oulettes de Gaube, au pied du Vignemale. Et mon premier coucher de soleil sur un 3000 : une sensation incroyable et une soirée mémorable !
Résumé :
La première partie de cette étape est un classique, bien connu des amoureux des Pyrénées : La montée vers le refuge des Oulettes dans la vallée de Gaube est ravissante, de plus en plus sauvage. L’arrivée, face aux sommets majestueux du massif du Vignemale, est éblouissante ! Je me sens si petit… J’en profite d’autant plus que ma première randonnée ici date de près d’une dizaine d’années.
Au-delà du refuge, le sentier qui me mène à la Hourquette d’Ossoue traverse un monde très minéral. J’atteins le point culminant du GR®10 vers midi, et fais une longue pause pour apprécier le lieu. En milieu d’après-midi, je quitte le GR®10 pour m’offrir un bivouac de rêve, encore un peu plus haut, au sommet du Petit Vignemale, à 3032 m d’altitude ! Je profite de la fin d’après-midi au sommet, avec seulement quelques montagnards passionnés. Coucher de soleil incroyable. Bivouac à la belle étoile, seul au sommet.
Étape 25 : Petit Vignemale - Gavarnie
Date :
16/07/22
Distance :
21 km
Dénivelé positif :
320 m
Dénivelé négatif :
1940 m
Météo :
Grand soleil. Très peu d’ombre, il a fait très chaud.
Hébergement :
Bivouac au sommet du Petit Vignemale, à la belle étoile !
Restauration, ravitaillement, eau :
Ravitaillement à l’épicerie de Gavarnie.
Découvertes :
Lever de soleil indescriptible au sommet du Petit Vignemale. La vallée d’Ossoue, paisible et colorée, avec des points de vue grandioses en descendant.
Résumé :
Après une nuit douce, durant laquelle j’ai peu dormi, préférant apprécier la beauté du ciel étoilé, je vis le lever de soleil directement depuis mon duvet. Un moment unique et fantastique… Voir les plus hauts sommets des Pyrénées éclairés un à un par les premières lueurs du jour est une sensation magique.
Je ne suis pas pressé de reprendre mon chemin, mais je finis par redescendre vers la Hourquette d’Ossoue. J’ai bien apprécié la descente dans la vallée d’Ossoue, avec notamment de beaux points de vue sur le glacier et un beau replat au niveau du lac de barrage. Certaines portions dans la descente vers Gavarnie sont également admirables. Je quitte à nouveau le GR®10 et pars planter la tente au bord du gave, en prévision d’une belle aventure à suivre demain.
Étape hors GR®10 : De Gavarnie au cirque d'Estaubé
Date :
17/07/22
Distance :
13 km
Dénivelé positif :
1080 m
Dénivelé négatif :
650 m
Météo :
Très ensoleillé, plus nuageux en fin de journée. Très chaud.
Hébergement :
Bivouac au bord du Gave de Gavarnie.
Restauration, ravitaillement, eau :
En autonomie après le ravitaillement d’hier. Eau dans plusieurs sources et ruisseaux.
Découvertes :
Panorama de folie sur le cirque de Gavarnie, dans la montée vers le refuge des Espuguettes. Le cirque d’Estaubé, remarquable, qui vaut largement un détour !
Résumé :
Nouveau détour sur ma traversée des Pyrénées : Je file vers le cirque d’Estaubé pour découvrir un lieu majestueux et plus calme que Gavarnie, que je connais déjà. J’espérais enchainer avec le cirque de Troumouse, malheureusement je me traine et je dois revoir mes ambitions à la baisse : J’ai dû attraper froid au sommet du Petit Vignemale !
J’ai souffert dans la montée vers le refuge des Espuguettes, mais la récompense était magnifique. Il me faut ensuite passer la Hourquette d’Alans, mais, malade, je peine beaucoup à grimper et souffre de la chaleur. L’après-midi, je me repose dans le cirque. En soirée, à la fraiche et presque seul, je pars découvrir la cascade du Pla d’Ailhet en fond de cirque, et rencontre de nombreuses marmottes.
Étape hors GR®10 : Du cirque d'Estaubé à Gavarnie
Date :
18/07/22
Distance :
19 km
Dénivelé positif :
440 m
Dénivelé négatif :
870 m
Météo :
Température à nouveau caniculaire : Cette année le soleil ne manque pas sur les Pyrénées, mais la chaleur est au rendez-vous. Grand soleil.
Hébergement :
Bivouac dans le cirque d’Estaubé.
Restauration, ravitaillement, eau :
Eau : les torrents, sources et cascades ne manquent pas.
Découvertes :
Le cirque d’Estaubé, le plus petit des trois cirques majeurs des vallées de Gèdre et de Gavarnie, est vraiment majestueux. Passage par le lac des Gloriettes, et descente vers Gavarnie par les granges de Coumély.
Résumé :
Malade, enrhumé, fiévreux, je passe des journées difficiles. Néanmoins, et tout en écoutant mon corps et en me reposant un maximum, je parviens à avancer. La nuit fut très compliquée, mais le mental a pris le relais aujourd’hui. Je débute mon étape en compagnie des marmottes et des vaches, puis je rejoins le lac des Gloriettes, d’un bleu éblouissant.
Je traverse ensuite le plateau de Coumély, en grignotant des framboises sur le sentier. Je reviens sur Gavarnie en traversant une forêt domaniale et profite d’une pause au bord du gave. Demain, retour aux granges de Holle pour retrouver les balises du GR®10.
Étape 26 : Gavarnie - Granges de Bué
Date :
19/07/22
Distance :
18 km
Dénivelé positif :
820 m
Dénivelé négatif :
740 m
Météo :
Beau et chaud en journée. Vent sensible dans l’après-midi, avant que le ciel ne se couvre. Deux petits orages en soirée.
Hébergement :
Bivouac au bord du Gave de Gavarnie.
Restauration, ravitaillement, eau :
Nouveau ravitaillement à l’épicerie de Gavarnie. L’eau n’a pas manqué.
Découvertes :
Le plateau de Saugué, qui offre de belles vues sur le cirque de Gavarnie et sur la vallée. De charmants petits vallons, parfaits pour se rafraichir dans les ruisseaux.
Résumé :
Mon état physique reste mauvais, je peine dès que la pente est ascendante. Je me fixe l’objectif d’une journée de repos à Luz-Saint-Sauveur, mais avant cela, je dois encore marcher et descendre toute la vallée de Gavarnie.
J’ai particulièrement apprécié le recul sur le cirque de Gavarnie, qui permet d’encore mieux l’apprécier, depuis le plateau de Saugué notamment. Les sentiers sont superbes, mais étroits, et le terrain alterne entre montées et descentes, en conséquence je progresse très lentement. En fin de journée, le soleil se couvre et m’offre un répit. Je trouve un beau bivouac près des granges de Bué, où je fais une toilette rafraichissante dans le torrent.
Étape 27 : Granges de Bué - Luz Saint Sauveur
Date :
20/07/22
Distance :
15 km
Dénivelé positif :
410 m
Dénivelé négatif :
1150 m
Météo :
Réveil dans le brouillard. Plus bas, le ciel reste couvert, mais finit par s’ouvrir dans l’après-midi pour donner de belles éclaircies. Moins chaud.
Hébergement :
Bivouac au bord du torrent aux granges de Bué.
Restauration, ravitaillement, eau :
Restaurant à Luz-Saint-Sauveur le soir. Eau régulièrement sur le parcours.
Découvertes :
Beau point de vue sur la vallée à la croix de Sia. Le patrimoine de Saint-Sauveur : Pont Napoléon, chapelle de Solférino.
Résumé :
La portion du GR®10 entre Pragnères et Saint-Sauveur me laisse un peu perplexe : Le passage par la centrale électrique de Pragnères n’est pas spécialement digne d’intérêt et surtout, le tracé longe la route de Gavarnie, très fréquentée et dangereuse, durant un petit moment. Le reste de la descente est néanmoins assez sympathique, avec de beaux sentiers à travers les buis. La montée vers la croix de Sia est longue, raide, pénible, j’ai souffert, mais l’endroit est plutôt joli.
Arrivé à Luz, je parviens à trouver une chambre et me repose un maximum pour retrouver la forme au plus vite !
Étape de repos 7 : Luz-Saint-Sauveur
Date :
21/07/22
Hébergement :
Hôtel à Luz-Saint-Sauveur
Résumé :
Réveil à plus de 10h ! Je ne sors que pour les repas, et me repose le reste du temps. J’en profite pour préparer un peu la suite de mon parcours.
Étape 28 : Luz Saint Sauveur - Barèges Tournaboup
Date :
22/07/22
Distance :
12 km
Dénivelé positif :
1030 m
Dénivelé négatif :
340 m
Météo :
Grisaille au menu, qui, inévitablement, se transforme en brouillard en montant vers Tournaboup.
Hébergement :
Hôtel à Luz-Saint-Sauveur.
Restauration, ravitaillement, eau :
Ravitaillement dans un commerce à Luz-Saint-Sauveur avant le départ.
Découvertes :
Le château de Luz-Saint-Sauveur, situé en réalité sur la commune d’Esterre, l’oratoire de la croix de Saint-Justin (beau panorama sur la vallée de Barèges), et la traversée de jolis villages du pays Toy : Viella, Viey, Sers avant le passage par Barèges.
Résumé :
Après une seconde longue nuit de repos, me voilà requinqué. Et cela tombe bien, de belles étapes m’attendent alors que j’approche de la réserve naturelle du Néouvielle. Je débute la journée par la visite des ruines du château, puis monte dans les bois vers Veilla. Les petites montées s’enchainent, mais je me sens mieux et profite de la découverte des jolis villages typiques du pays Toy, aux maisons tout en pierres. Je traverse Viey, me balade dans Sers, grimpe à l’oratoire Saint-Justin, puis je parviens à Barèges sans difficulté. Je passe plusieurs fermes et autres granges et trouve un pré parfait pour installer la tente près de Tournaboup.
Étape 29 : Barèges Tournaboup - Lacs, col et pic de Madamète
Date :
23/07/22
Distance :
12 km
Dénivelé positif :
1260 m
Dénivelé négatif :
180 m
Météo :
Brouillard au réveil, qui s’est vite dissipé. Très ensoleillé ensuite, température parfaite !
Hébergement :
Bivouac près de Tournaboup, dans un pré.
Restauration, ravitaillement, eau :
Je puise sur les réserves faites la veille à Luz. De l’eau un peu partout.
Découvertes :
La vallée qui mène au refuge d’Aygues-Cluses est splendide. Au-delà, belle succession de lacs (lacs de Madamète, lac d’Aygues-Cluses). Au pic de Madamète, la vue est incroyable : lacs de Madamète et lacs dets Coubous au nord, lacs du Néouvielle au sud.
Résumé :
Je suis loin d’être seul à mon départ de Tournaboup en direction des lacs de Néouvielle : Mon parcours me mène vers un autre grand classique somptueux des Pyrénées. Je retrouve l’environnement granitique typique du massif du Néouvielle, ses vallées sauvages et ses lacs splendides ! Très belle montée vers le refuge d’Aygues-Cluses, puis je grimpe vers les lacs de Madamète, où je profite d’une longue pause à l’ombre.
Je prends mon temps pour arriver à proximité du col de Madamète, et file vers le pic de Madamète à 2657 m. La récompense est une nouvelle fois grandiose ! J’aperçois, au loin, l’antenne du pic du Midi de Bigorre, et de très nombreux lacs. J’installe mon bivouac côté nord du col de Madamète, hors réserve du Néouvielle où il est très réglementé.
Étape hors GR®10 : Col de Madamète - Lac d'Aubert par le Pic de Néouvielle
Date :
24/07/22
Distance :
12 km
Dénivelé positif :
1040 m
Dénivelé négatif :
1350 m
Météo :
Très ensoleillé.
Hébergement :
Bivouac sur un petit coin plat sous le col de Madamète. Beaucoup de moustiques !
Restauration, ravitaillement, eau :
Eau dans la descente vers le lac d’Aumar, puis dans les névés au pied du pic de Néouvielle.
Découvertes :
Le pic de Néouvielle, un 3000 sans grosse difficulté (juste une petite cheminée à passer avec l’aide des mains avant l’arrivée au sommet) en l’absence de neige. Au sommet, panorama étendu sur de très nombreux lacs, dont le lac de Cap de Long situé juste en-dessous et bien sûr les lacs d’Aubert et d’Aumar. Vue également sur le cirque de Gavarnie et le pic du Midi de Bigorre.
Résumé :
Voilà un pic qu’il me tardait de gravir, et l’occasion était parfaite par cette journée de ciel bleu ! Je débute cette étape par une belle descente vers le petit lac du Gourguet de Madamète et les deux grands lacs d’Aumar et d’Aubert. Plusieurs tentes sont installées en bordure des lacs, ce qui me fait fulminer : Le bivouac est interdit dans la réserve du Néouvielle, en dehors de l’aire de bivouac sous le lac d’Aubert.
La montée au pic de Néouvielle, dans le granite, est usante : Les gros blocs s’enchainent, il faut constamment lever les jambes et crapahuter. Des cairns sont disséminés un peu partout, et finalement il est difficile de s’y retrouver ! La cheminée finale n’est pas très difficile, même si elle demande un peu de vigilance. Beaucoup de monde au sommet, mais je comprends pourquoi : Le panorama est incroyable, dans un univers minéral assez fantastique. Je savoure ! La descente par le même chemin est pénible, longue et physique. De retour au lac d’Aubert, je m’installe à l’aire de bivouac et récupère de cette journée intense. Heureux d’avoir gravi un nouveau 3000 et passé une journée mémorable !
Étape 30 : Lac d'Aubert - Col de Portet
Date :
25/07/22
Distance :
13 km
Dénivelé positif :
600 m
Dénivelé négatif :
600 m
Météo :
Grand ciel bleu le matin, qui se couvre en partie en journée. Mer de nuages sur le lac de l’Oule.
Hébergement :
Bivouac sur l’aire du lac d’Aubert. Une quinzaine de tentes, mais il y a de la place. Beaucoup ne respectent pas la réglementation et installent la tente au bord des lacs.
Restauration, ravitaillement, eau :
Sources avant le col d’Estoudou puis dans le secteur du lac de l’Oule.
Découvertes :
Le sentier qui longe le lac d’Aumar est toujours aussi magnifique. Ces lacs du Néouvielle, quel régal ! Belle montée dans les pins à crochets vers le col d’Estoudou, avec un point de vue remarquable sur le pic de Néouvielle. Jolie vue sur le lac de l’Oule depuis l’ascension du col de Portet.
Résumé :
Je poursuis ma traversée de la réserve naturelle du Néouvielle, assurément l’un des plus beaux sites des Pyrénées ! Je pars pour une étape assez courte, après l’ascension éprouvante du pic de Néouvielle. Je m’arrête longuement au bord du splendide lac d’Aumar, grimpe tranquillement au col d’Estoudou, j’aperçois le lac d’Orédon, puis je descends vers le lac de l’Oule, caché derrière les pins.
Je fais une belle pause à proximité du lac puis continue vers la cabane de Bastan. La suite, vers le col de Portet, est jolie, le sentier est ouvert sur la montagne. Le lac de l’Oule reste, lui, caché sous les nuages. Je traverse les pistes de ski sous le col et m’arrête près d’un ruisseau. Repos et toilette sous le soleil ! Une journée reposante, durant laquelle j’ai pris mon temps, mais que j’ai vécue à fond.
Étape 31 : Col de Portet - Estensan
Date :
26/07/22
Distance :
18 km
Dénivelé positif :
340 m
Dénivelé négatif :
1460 m
Météo :
Mer de nuages au départ du col de Portet. Je plonge très vite dans le brouillard en descendant. Le ciel reste couvert en vallée d’Aure.
Hébergement :
Bivouac près d’un ruisseau avant le col de Portet, avec option toilette et lavage des vêtements.
Restauration, ravitaillement, eau :
Ravitaillement complet et repas au restaurant à Saint-Lary-Soulan. Eau au départ et à l’arrivée.
Découvertes :
La descente dans le brouillard me prive sans doute de beaux paysages sur la vallée d’Aure. Découverte de Vielle-Aure et de Saint-Lary-Soulan (hors GR®10).
Résumé :
Départ sous le soleil, au-dessus d’une belle mer de nuages sur la vallée d’Aure. Paysage étonnant, dans lequel les montagnes ont simplement disparu ! Je plonge dans les nuages très rapidement de l’autre côté du col. Je ne vois, où plutôt n’entends, que quelques cloches de bovins.
Plus bas je découvre la vallée et ses villages, dont Vielle-Aure et Saint-Lary-Soulan. Je quitte le GR®10 et je prends la direction de Saint-Lary en longeant la Neste d’Aure pour un ravitaillement. Je reviens par le même chemin, passe à Bourisp, grimpe à Estensan par une rude montée. Je trouve de l’eau puis un pré : c’est là que je planterai ma tente ce soir !
Étape 32 : Estensan - Val d'Aube
Date :
27/07/22
Distance :
15 km
Dénivelé positif :
1210 m
Dénivelé négatif :
730 m
Météo :
Un ciel très nuageux le matin, qui se découvre largement au fil de la journée. Léger vent frais.
Hébergement :
Bivouac dans un pré fauché.
Restauration, ravitaillement, eau :
Passage à la boulangerie de Loudenvielle pour quelques emplettes sucrées. Eau : fontaines dans les villages.
Découvertes :
Les jolis villages montagnards d’Azet, Loudenvielle, Germ. La vallée du Louron semble belle, j’ai aimé la vue depuis les hauteurs dans le secteur du col d’Azet. Le Val d’Aube est magnifique.
Résumé :
Je débute cette étape par une montée vers Azet, où je me balade. Je grimpe ensuite dans le brouillard vers le col d’Azet. La vallée du Louron est plus dégagée, j’apprécie la vue. Des sentiers très agréables me mènent à Loudenvielle, puis à Germ dans la forêt.
Je poursuis alors dans le Val d’Aube, dans un univers magnifique, verdoyant, lumineux, sauvage. Je m’y plais beaucoup et décide d’y faire une pause. Finalement, même si le terrain y est peu propice à l’endroit où je me trouve, j’y reste pour bivouaquer, séduit par le lieu. Fin de journée plaisante, quasi seul dans ces montagnes.
Étape 33 : Val d'Aube - Col de la Coume de Bourg
Date :
28/07/22
Distance :
20 km
Dénivelé positif :
2070 m
Dénivelé négatif :
1600 m
Météo :
Soleil voilé en matinée. Les cumulus passent la frontière dans l’après-midi, apportant en fin de journée une averse et quelques coups de tonnerre. Je finis la journée dans le brouillard.
Hébergement :
Bivouac dans le Val d’Aube.
Restauration, ravitaillement, eau :
Eau vers la cabane d’Ourtiga, puis au-dessus du lac d’Oô. Pas d’eau ensuite jusqu’à la fin de l’étape.
Découvertes :
Portion splendide entre le Val d’Aube et les granges d’Astau, par le val d’Esquierry. Le lac d’Oô, grand classique facilement accessible malgré un terrain parfois très empierré. La montée vers la Hourquette des Hounts Secs offre un panorama superbe sur le lac d’Oô situé juste en-dessous. Beau vallon, paisible, jusqu’au col de la Coume de Bourg.
Résumé :
À portée d’orteils de Bagnères-de-Luchon, je dois faire avec une prévision météo orageuse et décide d’en faire le plus possible ce jour pour éviter de m’exposer dangereusement demain. C’est donc une très longue étape qui m’attend. Je débute par une ascension raide vers le Couret d’Esquierry, puis je redescends en direction des Granges d’Astau par le Val d’Esquierry. Je fais une pause à la buvette, plus pour recharger mon téléphone que pour récupérer, puis monte rapidement au lac d’Oô.
Le lac est très beau, je le contourne par l’est dans la forêt et bifurque, avant le col d’Espingo, vers la Hourquette des Hounts Secs. La vallée d’Oô est splendide, et que dire de la vue sur le lac en contrebas ! Il me reste à traverser de beaux vallons. Il se met à pleuvoir, je m’abrite sous la bâche de ma tente. Je trouve un lieu de bivouac un peu après le col de la Coume de Bourg, à l’abri. J’ai dû filer aujourd’hui pour passer toutes les sections les plus exposées à l’orage, mais j’ai adoré cette étape.
Étape 34 : Col de la Coume de Bourg - Bagnères-de-Luchon
Date :
29/07/22
Distance :
13 km
Dénivelé positif :
130 m
Dénivelé négatif :
1480 m
Météo :
L’orage gronde dès le réveil, accompagné de grêle. Je pars lors d’une accalmie finalement brève : Rebelote, orage et grêle jusqu’en fin de matinée. Bien plus calme ensuite.
Hébergement :
Bivouac sous le col de la Coume de Bourg. Belle vue, mais surtout à l’abri de la foudre…
Restauration, ravitaillement, eau :
Restaurant en guise de récompense à Luchon après cette étape compliquée. Eau : je n’en ai pas manqué, je n’avais qu’à lever le nez et à ouvrir la bouche !
Découvertes :
Jolies vues sur la vallée du Lys et les sommets du Luchonnais depuis la station de Superbagnères. Descente en forêt plaisante vers Luchon, et découverte de la ville thermale.
Résumé :
Étape courte, mais intense et pénible. C’est la grêle et le vent qui me réveillent à 7h. Je me prépare dans la tente en attendant que l’orage passe, et profite du calme revenu pour reprendre mon chemin.
Très vite, il pleut à nouveau et l’orage reprend. Je continue à marcher sous le pic de Céciré, à l’abri des éléments, mais le sentier part ensuite sur les crêtes en direction de Superbagnères : hors de question que je prenne le risque de marcher sur ces crêtes sous l’orage. Je m’arrête, me couvre, m’abrite sous la bâche de ma tente. Au bout d’un long moment, je parviens à consulter des données météo, les prévisions sont très mauvaises… Plusieurs cellules orageuses arrivent. Plutôt que de finir trempé sous le déluge, je décide en urgence de replanter la tente, à même le sentier, sur le seul endroit plat. Il se passera plus de 2 heures au total avant que le ciel ne se calme enfin. Plusieurs personnes me dépassent, toutes viennent du lac d’Espingo par les crêtes que j’ai franchies hier : avec cette météo foudroyante, ce n’est vraiment pas sérieux…
Je dois laver ma tente une fois l’orage passé, tellement elle est pleine de boue. Le soleil arrive alors que je passe Superbagnères. La descente dans la forêt est belle. J’arrive à Bagnères-de-Luchon, je récupère un ravitaillement envoyé par colis par mes proches et me mets enfin au sec. Lessive et repas au restaurant bien chaud et… Bien mérité !
Étape de repos 8 : Bagnères-de-Luchon
Date :
30/07/22
Hébergement :
Hôtel à Bagnères-de-Luchon.
Résumé :
Lever à 10h après une grosse nuit. Dans l’après-midi, balade dans Luchon et courses pour le ravitaillement. Appel de ma famille et préparation des étapes suivantes. Comme toutes les journées de repos, je suis bien occupé !
Étape 35 : Bagnères-de-Luchon - Cabane de Saunères
Date :
31/07/22
Distance :
13 km
Dénivelé positif :
1200 m
Dénivelé négatif :
140 m
Météo :
Retour d’une météo ensoleillée, cumulus sur les sommets. Chaud au soleil.
Hébergement :
Hôtel à Bagnères-de-Luchon.
Restauration, ravitaillement, eau :
Ravitaillement par colis récupéré à Luchon : plats lyophilisés, nouveaux embouts de bâtons, papier toilette. Courses à Luchon. Eau : Plusieurs fontaines.
Découvertes :
Jolie montée dans les bois entre Juzet-de-Luchon et Artigue. Superbes points de vue sur la vallée de Luchon, notamment dans le secteur de la cabane de Saunères.
Résumé :
Je traverse Luchon à mon départ ce matin, puis quitte la ville en longeant l’aérodrome et la rivière. Après Juzet-de-Luchon, il me faut gagner 1000 mètres d’altitude, d’abord sur de beaux sentiers forestiers en lacets jusqu’à Artigue. Quelques points de vue sur la vallée.
Je continue ensuite vers la cabane de Saunères, sur un chemin plus large. Je contourne un troupeau de brebis surveillé par un patou. Le paysage est maintenant très ouvert. Les sommets restent dans les nuages, dommage ! Je marche dans les bruyères fleuries et parviens à la cabane de Saunères. J’adore le lieu, panoramique, paisible. Je décide d’y passer la suite de l’après-midi et installe ma tente en soirée, dans un cadre parfait.
Étape 36 : Cabane de Saunères - Fos
Date :
01/08/22
Distance :
18 km
Dénivelé positif :
760 m
Dénivelé négatif :
1880 m
Météo :
Quelques cumulus. Je suis dans les nuages par moments dans le secteur du pic de Bacanère. Pas trop chaud.
Hébergement :
Bivouac au-dessus de la cabane de Saunères, avec la vue sur la vallée de Luchon et, au réveil, sur les sommets.
Restauration, ravitaillement, eau :
Peu d’eau sur les crêtes, j’en trouve près des cabanes des Courraux puis à Fos.
Découvertes :
Les crêtes vers le plan de Montmajou, le pic de Bacanère et le col d’Esclot d’Aou sont splendides ! Belles lumières matinales et vue sur le massif de Néouvielle, le pic du Midi de Bigorre, l’Aneto… En fin d’étape, la vallée de la Garonne.
Résumé :
Une étape superbe qui débute par un réveil avec vue sur les sommets du Luchonnais, 3000 compris : un grand moment ! Après une rapide montée vers le col de Peyrehitte, les reliefs s’arrondissent et le sentier se poursuit sur une crête. La vue sur la vallée de Luchon est top ! J’aperçois des isards dans ma montée au pic de Bacanère. Pause au sommet, mémorable, avec panorama sur la Maladeta. Des dizaines de sommets de la chaine pyrénéenne sont face à moi, j’essaie de les identifier. C’est grandiose !
Je redescends ensuite vers le col d’Esclot d’Aou, dans l’estive puis par un sentier plus sinueux vers les cabanes des Courraux. La suite, tout en descente dans la forêt, est belle aussi, bien qu’usante. J’arrive au bord de la Garonne et je rejoins Fos. Fatigué, mais très heureux de cette charmante étape, je m’arrête après le village pour la nuit.
Étape 37 : Fos - Plateau d'Uls
Date :
02/08/22
Distance :
13 km
Dénivelé positif :
1580 m
Dénivelé négatif :
220 m
Météo :
Grand soleil, très rares cumulus à l’horizon en fin de journée. Léger vent sur le plateau d’Uls. Il fait chaud au soleil, particulièrement sur le plateau qui est très exposé.
Hébergement :
Bivouac dans un petit bois après Fos.
Restauration, ravitaillement, eau :
Plusieurs fontaines dans la montée vers le plateau d’Uls. Le plateau est assez marécageux, mais également peuplé de grands troupeaux, je filtre l’eau.
Découvertes :
Coup de cœur pour le plateau d’Uls, sauvage, habité par plusieurs centaines de brebis. Sur les hauteurs du plateau, le coucher de soleil est fantastique !
Résumé :
Je me réveille fatigué, douloureux, pourtant une journée d’ascension m’attend. Après un début d’étape en douceur, par une petite route jusqu’à Melles, je continue à manger du bitume jusqu’à Labach : 5 kilomètres d’ascension tout en douceur, un mal pour un bien.
Une fois sur le sentier, dans les bois, la pente est violente, j’en bave ! Je sors de la forêt après 800 mètres de dénivelé positif depuis Labach et j’arrive sur un premier plateau, où je suis accueilli par un immense troupeau et plusieurs patous. Je poursuis en contournant le troupeau, dans les bruyères, jusqu’à la cabane d’Uls. Les couleurs sont splendides, le lieu paisible, préservé.
Je m’arrête, j’admire très longuement l’environnement dans lequel je me trouve. Je n’entends que les brebis, je déconnecte totalement. La journée se termine, les couleurs du soir apparaissent. Je grimpe sur un petit promontoire pour voir le plateau d’en haut au coucher du soleil : Un moment tout simplement magique.
Le GR®10 dans les Pyrénées centrales :
Bilan
Cette deuxième partie de mon trek sur le GR®10 chemine d’un bout à l’autre des Pyrénées centrales, du Val d’Azun à la vallée de Luchon, et traverse une multitude de grands sites (le lac de Gaube, les Oulettes de Gaube au pied du Vignemale, Gavarnie, la réserve naturelle du Néouvielle…), mais également d’autres vallées très sauvages et plus intimes. De lac en cirque, de pic en crête, je ne fais que contempler un environnement chaque jour différent. Et pour prolonger le plaisir, je me suis offert quelques escapades : le Petit Vignemale, un 3000 « facile » une fois la Hourquette d’Ossoue atteinte, où j’ai vécu l’un de mes plus beaux bivouacs, la visite du grandiose cirque d’Estaubé, puis l’ascension du sommet mythique du pic du Néouvielle, qui domine toute la région et offre un panorama sublime sur de très nombreux lacs.
Malade durant quelques jours, je dois aussi à nouveau faire face à la chaleur de juillet : un combo épuisant qui me fait passer quelques moments vraiment difficiles. Ce sont les aléas avec lesquels il faut savoir composer lors d’une telle aventure, quitte à s’arrêter pour mieux repartir. Je mesure ainsi l’importance de ces journées de repos, qu’il ne faut pas hésiter à prendre. Le GR®10 est un défi, une épreuve aussi psychologique que physique, d’autant plus lorsque, comme moi, on décide de prendre son temps. Mon corps a continué de s’adapter au dénivelé quotidien, sans pépin physique majeur, je me sens de plus en plus affuté. Mais les ressources mentales sont parfois mises à rude épreuve, et il faut savoir couper, quelques heures, quitte à s’enfermer, pour se reposer. En m’écoutant, j’ai trouvé un équilibre, mon équilibre, face aux situations les moins favorables, et je me sens désormais parfaitement prêt à aller au bout…
En dehors de ces quelques impondérables, je vis chaque journée avec le même bonheur d’être au cœur de ces montagnes pyrénéennes. Le GR®10 ne présente pas de difficulté technique sur cette zone, même s’il faut souvent mettre les mains dans certaines sections. Mais chaque moment plus rude est récompensé, tant les paysages sont régulièrement fantastiques ! Et si mon fil conducteur m’encourage à continuer de prendre mon temps et à savourer chaque instant, la motivation de la découverte, dans ce cadre magique, prend parfois le dessus et me motive à avancer, chaque jour, toujours plus loin. Je suis prêt, je le sens, à affronter les rudes pentes ariégeoises. C’est donc parti pour la troisième portion de ma traversée des Pyrénées !
→ Les autres étapes de mon GR®10 ←
1) GR®10 : Le Pays basque et le Béarn
D’Hendaye à Gourette, cette première portion de ma traversée des Pyrénées est particulièrement variée : paysages vallonnés du Pays basque et lacs majestueux du Béarn s’enchainent, durant 20 étapes riches en découvertes. Chaque journée a eu son lot de surprises, souvent bonnes, parfois un peu moins ! Retrouve ici le récit complet de mon GR®10 à travers les Pyrénées occidentales.
3) GR®10 : Le Couserans et la Haute-Ariège
Pas moins d’une vingtaine d’étapes, dont plusieurs détours vers des sommets mythiques, m’ont été nécessaires pour traverser les Pyrénées ariégeoises. Il faut dire que je n’étais pas pressé de quitter l’Ariège, tant les paysages grandioses du Couserans, puis de la Haute-Ariège, découverts chaque jour m’en ont mis plein les yeux ! Le récit de mon GR ®10 en Ariège, ça se passe par ici.
4) GR®10 : Vers la Cerdagne, le Canigou et la côte Vermeille
Cap sur Banyuls ! Objectif ultime du GR®10 dans le sens ouest-est, les plages de la mer Méditerranée se montrent assez vite depuis les hauts sommets, mais pour les atteindre, il faut notamment franchir les massifs du Carlit et du Canigou, montagne sacrée des Catalans… On savoure ensemble ces derniers kilomètres de ma traversée des Pyrénées ? Clique ci-dessous !
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