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Pic de Saint-Barthélemy et pic de Soularac par l’étang de Moulzoune, l’étang du Diable et l’étang des Truites

Nichés au cœur de la montagne de Tabe, le pic de Saint-Barthélemy et le pic de Soularac sont deux sommets emblématiques des Pyrénées ariégeoises, qu’il est possible d’atteindre par plusieurs sentiers et qui offrent, dans tous les cas, des panoramas grandioses. La boucle de randonnée proposée ici permet de découvrir la richesse naturelle de la face nord du massif de Tabe, en alliant forêts colorées, crêtes panoramiques et lacs de montagne. Justement, après une première ascension dans les bois, on atteint très vite le bel étang de Moulzoune, situé dans un écrin de verdure sublime. La suite de la montée, par les crêtes, offre une vue de plus en plus dégagée sur les différents sommets du massif, sur les vallées du pays d’Olmes et de l’Ariège, et permet de profiter d’un panorama exceptionnel à chaque pas.

Cette randonnée, longue et parfois exigeante, ne manque pas de récompenses, notamment une fois au sommet du pic de Saint-Barthélemy, où la vue s’étend sur les Pyrénées ariégeoises et les plaines occitanes, et même jusqu’au pic du Midi de Bigorre et au pic du Canigou.

Après avoir gravi également le pic de Soularac, point culminant du massif de Tabe, la descente par les étangs est paisible, sauvage. L'étang du Diable, entouré de montagnes imposantes, propose de splendides reflets et invite à une pause bien méritée. L’étang des Truites, dominé par des falaises très colorées à l’automne, est également un lieu apaisant, idéal pour se ressourcer, qui se suffit à lui-même et qu’il est aussi possible d’atteindre sans passer par les sommets. Ce retour plus doux et plus intime permet de savourer encore un peu plus la beauté sauvage et le calme de ce massif.

Cette randonnée est une belle invitation à la découverte de la nature préservée de l’Ariège, en immersion totale dans des paysages variés, entre sommets, crêtes et lacs d’altitude. Un itinéraire parfait pour les amateurs de montagne en quête de défis sportifs, d'authenticité et de grands espaces.

Table des matières

1) Présentation et informations pratiques

Ce fichier GPX est fourni sans garantie et n’est considéré valable qu’au jour de sa création. Les indications – notamment le balisage – relevées sur le terrain priment en toutes circonstances. L’auteur ne pourra nullement être tenu responsable des problèmes éventuellement rencontrés sur le parcours.

Profil topographique rando pic Saint-Barthélemy et pic de Soularac

Rando vers le pic de Saint-Barthélemy et le pic de Soularac par l'étang du Diable et l'étang des Truites :

Départ - Arrivée

Parking en contrebas de l’étang de Moulzoune

Distance

16 kilomètres

Durée moyenne

8 h de marche

Dénivelé

1350 mètres

Altitude min/max

1291 m – 2368 m

Période conseillée

Été – automne en l’absence de neige

Parcours vérifié par l'auteur

Oui (octobre 2024)

Informations générales :

  • Ne pas négliger la longueur de cette randonnée, dans un massif, certes, de moyenne altitude, mais avec une distance de marche et un dénivelé importants. Pour l’ascension directe en aller-retour du pic de Saint-Barthélemy par les crêtes, compter 13 km et 1050 m de dénivelé. Pour son ascension en aller-retour par les étangs des Truites et du Diable, compter 16 km et 1150 m de dénivelé environ. Le parcours en aller-retour jusqu’à l’étang du Diable, en passant par l’étang des Truites, a une distance de 13 km et un dénivelé d’environ 1050 m. La randonnée proposée ici réalise la boucle avec montée par les crêtes et descente par les étangs, plus l’ascension en aller-retour du pic de Soularac, point culminant du massif de Tabe (2368 m), depuis le col du Trou de l’Ours. Ce détour, au-delà de l’ascension d’un sommet ariégeois prestigieux, permet d’admirer l’est de la chaine des Pyrénées, de la carrière de Talc de Trimouns toute proche jusqu’au pic du Canigou par temps clair.
  • Pour se rendre au départ de la randonnée en voiture, compter 1h50 de route depuis Toulouse, 50 minutes depuis Foix et 2h30 depuis Perpignan. Au-delà de Montferrier, prendre la route de la station des Monts d’Olmes. Après 5 km, la quitter pour rejoindre une piste à l’état convenable, assez large. Quelques gros trous sont à éviter. Il est possible de stationner sa voiture au parking situé dans le bois de Moulzoune, en contrebas de l’étang, à l’endroit du départ du sentier de randonnée. 

Point météo :

Points d'intérêt :

  • Les panoramas spectaculaires depuis les sommets du pic de Saint-Barthélemy et du pic de Soularac : Couserans, Haute-Ariège, mont Valier, et même Maladeta, pic du Midi de Bigorre et pic du Canigou par temps clair, on ne sait plus trop où donner de la tête !
  • De jolis lacs : étang de Moulzoune, étang des Truites, étang du Diable et l’étang Supérieur, au pied de l’imposant pic de Soularac
  • Une belle immersion dans un massif moins célèbre mais qui ne manque pas de charme !

Difficultés :

Le parcours ne présente pas de difficulté par beau temps et en l’absence de neige. En raison de l’exposition nord et du relief relativement vertical, des névés peuvent persister au printemps au-dessus de l’étang des Truites, prévoir l’équipement adéquat et ne pas hésiter à faire demi-tour si cela s’avère nécessaire.

Les sentiers sont bien marqués dans l’ensemble. Vigilance après les pluies, nombre d’entre eux sont vite humides voire gorgés d’eau. Les bâtons de marche sont vivement recommandés.

La randonnée complète est longue, attention à ne pas partir trop tard à l’automne pour avoir le temps de profiter sans se faire surprendre par la nuit !

Balisage :

  • Jaune entre l’étang de Moulzoune et le pic de Saint-Barthélemy, puis dans la descente de l’étang du Diable à l’étang de Moulzoune
  • Jaune et rouge (GR® de Pays tour du massif de Tabe) entre le pic de Saint-Barthélemy et l’étang du Diable
  • Jaune entre le col du Trou de l’Ours et le pic de Soularac

Le balisage est vieillissant. On suit relativement facilement les sentiers par temps clair, mais la météo peut très vite évoluer en montagne et l’itinéraire devient vite dangereux par temps de brouillard. Il est donc vivement conseillé de se munir d’une carte papier et/ou numérique de la zone (l’auteur ne pourra nullement être tenu responsable en cas de problème de balisage ou de suivi du tracé GPX mis à disposition).

Carte / topoguide :

Référence de la carte IGN 1/25000 :

2148ET – AX-LES-THERMES

2) Récit détaillé : randonnée vers le pic de Saint-Barthélemy et le pic de Soularac par l'étang du Diable et l'étang des Truites

De l'étang de Moulzoune au pic de Saint-Barthélemy par les crêtes

Départ de la randonnée vers le pic de Saint-Barthélemy

Une longue journée nous attend ! La randonnée du jour permet de découvrir de nombreuses facettes de ce versant nord de la montagne de Tabe : étangs, crêtes, sommets, panoramas étendus, et puis bien sûr, nous prendrons le temps d’apprécier les points de vue depuis deux des sommets les plus emblématiques du massif.

Nous stationnons la voiture au parking et entamons rapidement cette randonnée. Nous suivrons le sentier balisé en direction du pic de Saint-Barthélemy pour l’ascension, via un parcours relativement direct de crêtes, et nous redescendrons par les étangs. C’est parti !

Dès le départ, nous sommes en forêt. Nous suivons d’abord un large chemin, sous les bois, en direction de l’étang de Moulzoune. La belle surprise, c’est qu’à moyenne altitude, les hêtres ont déjà revêtu leurs couleurs chaudes de l’automne. La balade en forêt qui nous emmène vers l’étang est superbe.

Forêt du massif de Tabe en automne

Très vite, après seulement quelques virages et un raidillon facile, nous arrivons au bord de l’étang de Moulzoune. Celui-ci est encore dans l’ombre, mais la forêt commence à s’illuminer. Le tableau est déjà sublime !

L’étang est relativement petit, et presque caché parmi l’épaisse forêt. Il dégage une belle sérénité. Les reflets des couleurs orangées des feuillus sont splendides.

Contemplation de l'étang de Moulzoune en automne

Après ce doux moment qui réveille nos sens, nous poursuivons notre montée dans le bois. Le sentier est maintenant plus rectiligne, il monte plus fortement en direction du sud-ouest. Nous atteignons une petite clairière, d’où nous voyons la vallée s’ouvrir. Au milieu du bois, l’étang de Moulzoune commence à peine à être éclairé par le soleil. Le flanc est du Planas (1638 m) est sorti de la nuit, alors que le flanc ouest du Roc de la Gourgue (1618 m) est encore dans l’ombre. Vers la plaine, Lavelanet, la capitale du pays d’Olmes, devance la montagne du Plantaurel. Au loin, on aperçoit les reliefs de la montagne Noire.

Vue sur l'étang de Moulzoune

Nous passons un ancien site minier : la carrière de talc de Montferrier, ou mine du Fangas. Entre le XIXe et le XXe siècles, il s’agit de l’un des deux sites d’extraction de talc du massif de Tabe. L’activité de cette carrière s’est fortement réduite au début des années 1960, menant à sa fermeture définitive quelques années plus tard.

Quelques vestiges subsistent : chariots métalliques, baraquements, pylônes. Le site en lui-même a vécu plusieurs effondrements majeurs, et est envahi de gros blocs de pierre.

Ancien matériel de la mine du Fangas

Au-dessus du Fangas, nous sortons peu à peu de la forêt. Nous arrivons à la cabane du Vacher, située sur un petit promontoire. Le panorama s’ouvre. La météo est parfaite, nous voyons loin ! Nous traversons quelques prairies et continuons à prendre de la hauteur vers le sud.

La cabane du Vacher

Une crête commence à se dessiner devant nous. La pente s’accentue par moments, mais sur des sections relativement courtes. L’ascension se fait bien, elle contourne quelques petits sommets, suit la crête en contrebas. Nous montons sans trop nous en rendre compte, en savourant les paysages de plus en plus ouverts, aux teintes très contrastées absolument splendides. Lorsque l’on se retourne, la vue sur les crêtes, la forêt, la plaine… est saisissante ! Quelles couleurs !

Crêtes aux couleurs d'automne près du pic de Saint-Barthélemy

Devant nous, les sommets du massif commencent aussi à apparaitre. Sur la photo ci-dessous, on distingue très bien le pic de Soularac, point culminant du massif (2368 m). À sa droite, le col du Trou de l’Ours, puis, légèrement masqué par la continuité de petits sommets sur la crête, le pic de Saint-Barthélemy (2348 m).

Pic de Soularac en automne

Nous continuons à avancer sur cette crête de mieux en mieux dessinée, et passons près d’une cabane (la cabane de Coumayret). Le sentier grimpe ensuite sur la gauche d’un petit sommet à 1924 m. À ce niveau là, il se sépare en deux sentiers distincts. L’un file directement vers le pic de Saint-Barthélemy, c’est celui que nous suivrons à l’aller. L’autre se dirige vers l’étang des Truites et l’étang du Diable, nous l’emprunterons dans l’autre sens, au retour.

La végétation haute est maintenant dominée par les pins, même si quelques feuillus bien orangés complètent le paysage. Au sol, c’est un véritable panaché des couleurs d’automne, dominé par les feuilles rougeâtres des myrtilliers. Les bruyères défleurissent, le gispet a jauni. C’est superbe.

Ascension aux couleurs d'automne dans le massif de Tabe

Au fur et à mesure de l’ascension, les vallées situées au pied du massif de Tabe se dévoilent l’une après l’autre. Et voilà que nous apercevons la vallée de Lesponne, dominée par le village de Roquefixade et les ruines de son château perché.

Vue sur Roquefixade

Plus à l’est, c’est l’immense lac de Montbel qui se montre, entouré lui-aussi de forêt. Difficile d’évaluer son remplissage vu d’ici, mais les berges semblent tout de même bien visibles. Les nuages ne se sont pas encore dissipés vers l’est, nous peinons à deviner les plaines de la vallée de l’Aude.

Lac de Montbel

Plus près de nous, et dans la direction opposée (vers le sud-ouest), les sommets de la montagne de Tabe se dévoilent enfin aux alentours de 1900 mètres. Nous avons maintenant une vue bien dégagée sur le pic de Girabal (2169 m), le pic Galinat (2115 m), le pic du Han (2074 m) et le sommet de l’Estagnole (1934 m). Autant de jolis sommets qu’il nous tarde de gravir aussi !

Les sommets du massif de Tabe aux couleurs d'automne

Nous dominons également, plus à l’est, le Mont Fourcat (2001 m) et la station des Monts d’Olmes. Avec les couleurs d’automne, le tableau est somptueux.

Les Monts-d'Olmes et le mont Fourcat

Côté est, la vallée du Lasset se dévoile, elle aussi très colorée. Celle-ci mène notre regard jusqu’à un autre château majeur de l’histoire des Cathares : Montségur. Décidément, cette rando nous offre de multiples panoramas sur des lieux que nous connaissons bien, et nous rappelle de très beaux souvenirs de trek !

Quel panorama depuis le massif de Tabe !

Un peu plus haut, nous apercevons également le premier des étangs du flanc nord du massif : l’étang des Truites. Nous y passerons au retour, mais apprécions de découvrir ce premier lac, dans son écrin minéral, depuis les hauteurs. D’autant que derrière lui, la vue s’étend largement, en direction de la montagne de la Frau et ses sommets exposés au vent.

Vue sur l'étang des Truites

La météo du jour nous offrant une très grande visibilité, nous prenons tout notre temps pour grimper vers le Saint-Barthélemy. Nous ne savons plus tellement où donner de la tête tant les paysages sont ouverts, variés, et grandioses. Quel coup de cœur pour ces sentiers panoramiques ! Marcher dans ces conditions, dans ces montagnes est un plaisir immense…

Ascension sur de beaux sentiers vers les sommets du massif de Tabe
Les couleurs d'automne au-dessus de la station des Monts-d'Olmes

Nous sommes suffisamment hauts désormais pour apercevoir d’autres massifs pyrénéens majeurs au loin. Trois d’entre eux se cachent d’ailleurs sur la photo ci-dessous, dans la direction ouest/sud-ouest. Les reconnaitras-tu ?

Vue sur le mont Valier

Au centre, il s’agit bien évidemment du mont Valier (2838 m). Le pic d’Aneto, point culminant des Pyrénées, est aussi de la partie, avec le massif de la Maladeta. Difficile de le louper, celui-là, avec ses glaciers qui recouvriront ses faces nord pour quelques années encore…

Vue sur le massif de la Maladeta

Le pic du midi de Bigorre (2877 m), plus à l’ouest, se laisse également admirer. Encore un facilement reconnaissable ! Et côté est, le pic du Canigou est également observable par temps clair. C’est donc une petite moitié des Pyrénées que l’on peut admirer depuis le massif de Tabe lorsque le ciel est clair. Pour une rando à l’altitude relativement peu élevée au final, c’est une sacrée performance ! Quel bonheur d’admirer tous ces sommets !

Vue sur le pic du Midi de Bigorre

Nous arrivons sur les hauteurs de l’étang du Diable. Le pic de Soularac trône juste au-dessus. C’est par là que nous redescendrons tout à l’heure. Encore un point de vue charmant !

Etang du Diable au pied du pic de Soularac

Le voilà ! Enfin, le pic de Saint-Barthélemy montre le bout de son nez. Il nous reste encore une très belle crête à remonter pour l’atteindre. Nous voyons quelques personnes à son sommet, et d’autres redescendre son flanc ouest : le pic peut également être rejoint au départ de la station des Monts d’Olmes.

On approche du sommet du pic de Saint-Barthélemy

La fin de l’ascension, au-dessus des Gourgs, est plus minérale. Quelques gros blocs ornent le pied du pic de Saint-Barthélemy. Nous contournons un autre petit sommet, pour atteindre les dernières pentes de l’ascension.

Etang du Diable et vue sur la plaine

Et après un dernier effort, nous rejoignons enfin le sommet du pic de Saint-Barthélemy (2348 m) !

Sommet du pic de Saint-Barthélemy

Le sommet étant fréquenté, nous prenons la décision de repousser l’heure de notre pique-nique et de filer vers le sommet du pic de Soularac. Mais nous profitons tout de même quelques instants de la vue. Car derrière le massif de Tabe, se cache toute la Haute Ariège, les vallées de Tarascon-sur-Ariège et d’Ax-les-Thermes. Côté sud, le panorama est donc également éblouissant !

Haute-Ariège et vallées d'Ax

Pour plus d’images du panorama depuis le sommet du pic de Saint-Barthélemy, n’hésite pas à consulter la vidéo disponible en haut de la page ou depuis ma chaine YouTube.

Du pic de Saint-Barthélemy au pic de Soularac

Nous voilà désormais sur les plus hautes crêtes du massif de Tabe, et, comblés par les paysages de part et d’autre, nous n’avons aucune envie de déjà repartir. Alors pour faire durer le plaisir, nous prenons la direction d’un sommet voisin, qui, du haut de ses 2368 mètres, domine toute cette montagne : le pic de Soularac.

Pour ce faire, nous redescendons du pic de Saint-Barthélemy le long d’une belle crête qui descend au col du Trou de l’Ours, juste au-dessus de l’étang Supérieur. Jusqu’au col, nous suivons les balises jaunes et rouges du GR® de Pays tour du Massif de Tabe, qui montrent des signes de vieillesse : Ce GR®, s’il figure encore sur les cartes IGN, est en cours de réétude et son parcours, non vérifié par Échappées Montagnardes, peut ne pas être réalisable dans son intégralité. De notre côté, nous le suivons pour le moment sur quelques centaines de mètres seulement.

Le pic de Soularac depuis le pic de Saint-Barthélemy
l'étang supérieur au pied du pic de Soularac

Une fois au col du Trou de l’Ours (2215 m), nous quittons le GR® de Pays et nous grimpons, toujours en suivant la crête, en direction du pic de Soularac. La montée est courte, mais raide, et nous cherchons parfois un peu le sentier. Il nous faut passer un petit ressaut en descente (passage avec l’aide des mains), et puis nous nous égarons quelque peu au pied du sommet. Alors qu’une balise jaune, peu visible, indique un sentier sur la gauche de la crête (face nord), nous progressons face sud et perdons le sentier.

Entre le pic de Saint-Barthélemy et le pic de Soularac

Sans difficulté mais hors sentier marqué, donc, nous rattrapons un petit col entre le sommet du pic de Soularac et un petit sommet légèrement plus à l’est. C’est vers ce petit sommet que nous décidons d’aller en premier, appelés par un panorama splendide.

D’ici, la vue sur la vallée de l’Ariège est encore plus ouverte que depuis le sommet du pic de Saint-Barthélemy. On aperçoit notamment Luzenac et l’usine de traitement de la carrière de Talc. Ou encore le plateau de Beille et le massif du Montcalm.

Quel panorama depuis le somet du pic de Soularac

Immédiatement à l’est du sommet, se dévoile l’immense carrière de Talc de Trimouns : il s’agit tout bonnement de la plus grande carrière de talc du monde ! 400 000 tonnes de minerais y sont extraits chaque année, assurant 10% de la production mondiale de talc. Sa couleur blanche contraste largement dans le paysage ariégeois.

Juste devant la carrière, l’étang Tort se dévoile en partie. Au loin, le Capcir, le massif el Madres et celui du Canigou sont visibles.

Carrière de Talc de Trimouns
Carrière de Talc de Trimouns depuis le Soularac

Côté nord, au-delà des crêtes du massif, les forêts du pays d’Olmes ont pris leurs plus belles couleurs d’automne. La vallée du Lasset est bien visible, et à son extrémité nord, le château de Montségur. Derrière, Lavelanet et le Lauragais. La vue porte sur plusieurs dizaines de kilomètres. Nous sommes vraiment ébahis par la beauté des paysages découverts aujourd’hui !

Crêtes du massif de Tabe, vue sur Montségur et Lavelanet

Après cette découverte de l’est et du nord du massif, nous filons vers le sommet du pic de Soularac. Nous revenons légèrement vers l’ouest pour trouver un sentier, mieux visible de côté, qui nous dirige vers le point le plus haut de cette crête et du massif. À vrai dire, nous ne sommes que quelques mètres au-dessus du point précédent, mais nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour rester à quelques mètres du sommet !

Celui-ci est plus minéral, fait de quelques gros blocs. Il est idéal pour contempler le Saint-Barthélemy voisin, le mont Fourcat, l’étang du Diable et le mont Valier, entre autres. Décidément, quels paysages incroyables depuis les sommets du massif ! Pour découvrir l’intégralité de ces panoramas à 360°, ça se passe dans la vidéo 😉

Contemplation au sommet du pic de Soularac
Vue sur le lac de Montbel

Retour à l'étang de Moulzoune, par l'étang du Diable et l'étang des Truites

Après une longue pause sur les hauteurs, nous reprenons notre route. Premier objectif : redescendre vers le col du Trou de l’Ours. Cette fois, nous sommes vigilants et suivons le sentier balisé. Il nous faut à nouveau mettre les mains sur quelques passages sans grande difficulté. Puis nous retrouvons le sentier de l’aller en direction du col.

Une fois ce dernier atteint, nous trouvons un sentier dans la pierre au-dessus de l’étang Supérieur. C’est à nouveau le GR® de pays tour du Massif de Tabe. Nous le descendons, passons à l’ouest de l’étang et continuons dans une petite prairie jusqu’à un petit étang sans nom. Les couleurs sont belles.

Petit étang au pied du pic de Soularac

Nous basculons ensuite dans une combe, d’abord ouverte, puis plus raide et ombragée. La descente, sans être spécialement périlleuse, demande de l’attention, de l’eau s’écoule lentement sur les sentiers rocheux et certains passages sont glissants. Nous perdons rapidement de l’altitude.

Puis la pente diminue, nous traversons une zone encore peu végétalisée en direction de l’étang du Diable. Nous apercevons rapidement l’étang en contrebas, et décidons de quitter le GR® pour suivre un petit sentier qui mène à son déversoir. Attention, ce sentier se perd un peu dans la végétation.

Descente vers l'étang du Diable

Nous arrivons au bord de l’étang alors que le soleil disparait derrière le massif : il n’est pas encore très tard mais en cette saison, la lumière se veut plus rasante qu’en plein été. L’étang du Diable est donc déjà dans l’ombre, mais heureusement, les appareils photo font des miracles et permettent de mieux apprécier la beauté de ce petit lac. De merveilleux reflets nous accueillent, notamment celui d’un petit sommet sans nom qui domine l’étang.

Ce n’est pas la meilleure lumière pour découvrir ce lieu, mais nous apprécions tout de même ce petit détour. L’étang doit être magnifique lorsque le ciel est bien clair et lumineux. La végétation autour est basse, mais elle a des teintes automnales variées et elle se reflète parfaitement dans l’eau du lac, très calme, qui agit comme un véritable miroir !

Superbe étang du Diable et ses reflets enchanteurs

Après l’étang du Diable, nous poursuivons notre descente vers l’étang des Truites, qui est situé un peu plus bas, en lisière de forêt. Cet étang-ci est un peu plus sombre, à moins que ce ne soit la lumière descendante qui nous donne cette impression. Il est légèrement plus petit que le lac précédent, et la végétation qui l’entoure lui donne un caractère automnal plus marqué, quelques feuillus très orangés ayant poussé sur les flancs pentus de ses rives. L’étang des Truites est alimenté par une jolie cascade qui descend sur son bord sud et que l’on entend bien.

L'étang des Truites
Joli étang des Truites

Après ces deux étangs, nous continuons à avancer plein nord, l’objectif étant de retrouver, un peu plus loin, le sentier de l’aller. La vallée du Lasset disparait peu à peu dans l’ombre alors que le soleil disparait derrière le massif de Tabe. Cette lumière fait encore mieux ressortir les couleurs d’automne qui ornent les forêts de la vallée, et le paysage est simplement époustouflant. Au loin, la plaine profite encore de la lumière du soir.

fin de journée sur le massif de Tabe

Cette portion n’est pas de tout repos, c’est en tous cas l’impression qu’elle nous donne après une journée déjà riche en dénivelés ! Il nous faut remonter légèrement dans un magnifique vallon, contourner quelques pierriers et marcher sur des sentiers assez humides. Les pieds commencent à montrer quelques signes de fatigue !

Jolies combes en automne au pied des sommets du massif de Tabe

Finalement, nous finissons par atteindre l’intersection entre ce sentier et celui qui grimpe au pic de Saint-Barthélemy, suivi ce matin. Les crêtes se dessinent magnifiquement bien, entre ombre et lumière. Nous dévalons ces pentes sans difficulté, en ayant dans l’idée de profiter, un peu plus bas, des derniers rayons du soleil de la journée.

Tombée du jour sur le massif de Tabe, vue sur la plaine

Notre étoile disparait vite derrière l’horizon escarpé de la montagne de Tabe, mais nous faisons une petite pause avec une vue grandiose sur les massifs pré-pyrénéens. L’ombre du soir fait plonger les vallées dans la nuit, les unes après les autres, et met en valeur les crêtes des différents ensembles géologiques du nord du massif. Les lumières sont charmantes, nous sommes vraiment ravis de la météo du jour qui nous a bien gâtés !

Fin de journée sur le massif de Tabe

Il nous reste à redescendre les crêtes gravies quelques heures plus tôt, en direction de l’ancienne carrière de la Porteille, de la cabane du Vacher et de la mine du Fangas. Le ciel rosit alors que le soleil est maintenant couché. L’ambiance sur les crêtes est magnifique. Nous contournons un troupeau de quelques vaches, puis nous plongeons en sous-bois. La nuit tombe alors qu’il nous reste un peu moins de deux kilomètres à parcourir dans la forêt, entre chien et loup. Nous n’avions pas prévu de faire durer autant le plaisir et nous n’avons pas nos frontales avec nous, nous descendons simplement prudemment à l’aide de nos sens. C’est fou comme nos yeux, une fois habitués à l’obscurité, arrivent à détecter certains détails. La Lune nous éclaire légèrement.

Descente à la tombée de la nuit, après le coucher du soleil

Nous passons l’étang de Moulzoune et arrivons au parking, c’est la fin de cette intense et incroyable journée de découverte du massif de Tabe ! Nous terminons fatigués, mais conquis par ce que nous avons vu, par la variété des paysages et des terrains traversés, par les panoramas exceptionnels sur la région et sur les Pyrénées. Le massif de Tabe, loin d’être une montagne de seconde zone, propose une succession de petits sommets, de crêtes, d’étangs et de forêts qui méritent amplement une visite.

De quoi nous donner des idées pour de futures randonnées dans ce secteur de l’Ariège, notamment au printemps ou à l’automne. Et pourquoi pas, de nous lancer sur le GR® de Pays tour du massif de Tabe (sous réserve de sa praticabilité que nous étudierons en amont). Quoi qu’il en soit, les crêtes du massif s’étendent jusqu’au mont Fourcat à l’ouest et des sentiers permettent la découverte des étangs de Fage Belle, de l’étang d’Appy, ou encore du pic du Han. Nul doute que nous nous rendrons à nouveau sur les hauteurs du Tabe pour d’autres explorations !

D’autres aventures de randonnée dans les Pyrénées ariégeoises, à suivre prochainement sur le blog, ma page Instagram et ma chaine YouTube !

Une remarque, une question, une suggestion ?

Et toi, tu connais le massif de Tabe ? Les pics de Soularac et du Saint-Barthélemy ? Y as-tu déjà randonné ?

Si tu as déjà arpenté les sentiers de cet itinéraire en particulier, ou si tu as d’autres incontournables à proposer à la découverte, ton retour sur ton expérience est le bienvenu ! Laisse un commentaire ci-dessous pour partager ton ressenti. Et si tu es tenté(e) par ce parcours, mais que tu as des interrogations, n’hésite pas non plus à les poser en commentaire, j’y répondrai ! Enfin si tu préfères, je suis également joignable par mail (formulaire en page « à propos »).

À très bientôt pour de nouvelles découvertes !

Tu cherches d'autres idées de randos dans les Pyrénées ?

N’hésite pas à consulter le blog du site Échappées Montagnardes : je te propose d’y découvrir de nombreux trésors de nos montagnes et tu y trouveras de nombreuses suggestions de randonnées et de sorties.

Chaque rando décrite regroupe toutes les infos à connaitre pour préparer la sortie (infos pratiques, statistiques, traces gpx, balisage…) et un descriptif détaillé de la randonnée avec de nombreuses photos et vidéos.

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Cet article a 2 commentaires

  1. Sabine

    Quelle magnifique rando pour découvrir ce petit massif qui ne manque pas d’atout 😊
    Cela donne encore plus envie de se lancer sur le GR® de Pays associé 😉

    1. Matthieu

      Une superbe journée sur ces hauteurs 🙂 Quels panoramas !! Hâte de faire ce tour du massif de Tabe pour connaitre encore mieux ce secteur des Pyrénées !