Située au cœur des Pyrénées ariégeoises, la randonnée menant à l’étang du Garbet et à l'étang Bleu par le cirque de Garbettou est un itinéraire incontournable pour les amateurs de nature sauvage et de paysages montagnards. Ce parcours offre une immersion totale dans des décors variés et spectaculaires : les forêts recouvrent d'abord les flancs de cette superbe vallée ariégeoise, avant que la végétation ne laisse place, subitement et presque sans transition, à de splendides lacs d'altitude entourés de sommets escarpés.
Le départ de cette randonnée s'effectue à quelques encablures d’Aulus-les-Bains, petit village thermal du Couserans. Elle commence par une montée progressive à travers des forêts de hêtres jusqu'au cirque de Garbettou, premier étage de la randonnée et véritable amphithéâtre naturel creusé dans la montagne. De là, le sentier grimpe plus fortement dans les bois, et lorsque la vue se dégage, il dévoile des panoramas magnifiques sur le cirque et la vallée. Les randonneurs rejoignent ensuite le calme des eaux cristallines de l'étang du Garbet, niché à 1 683 mètres d'altitude. Et après une pause bien méritée, utile pour admirer la transparence de ce lac, le chemin se poursuit le long de l’étang, à travers les bruyères, avant de prendre de la hauteur en direction de l'étang Bleu, que l’on atteint après un effort intense, à 1 988 mètres d’altitude. La récompense est double : la découverte d’un superbe petit étang, sauvage, dans un écrin minéral impressionnant, et la vue incroyable sur l’étang du Garbet en contrebas.
La diversité des paysages, la beauté des deux étangs et la richesse de la faune et de la flore en font une randonnée idéale pour tous ceux qui cherchent à explorer les trésors naturels du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises !
Table des matières
1) Présentation et informations pratiques
Ce fichier GPX est fourni sans garantie et n’est considéré valable qu’au jour de sa création. Les indications – notamment le balisage – relevées sur le terrain priment en toutes circonstances. L’auteur ne pourra nullement être tenu responsable des problèmes éventuellement rencontrés sur le parcours.
Cirque de Garbettou, étang du Garbet et étang Bleu :
Départ - Arrivée
Départ du parking d’Agneserre, le long de la D8f entre Aulus-les-Bains et le col d’Agnes (Ariège)
Distance
11 kilomètres
Durée moyenne
5h30 de marche, prévoir la journée pour profiter des différents étages de la randonnée
Dénivelé
1100 mètres
Altitude min/max
1138 m – 2018 m
Période conseillée
Printemps – été – automne
Parcours vérifié par l'auteur
Oui (août 2024)
Informations générales :
- Cette randonnée en étages dans la vallée du Garbet s’adapte à tous ! Pour atteindre le cirque de Garbettou, compter 4 kilomètres, 300 m de dénivelé et 1h20 de marche environ. Pour rejoindre l’étang du Garbet, compter environ 3h30 de marche, 8 km aller-retour et 650 m de dénivelé depuis le parking. Enfin, les plus sportifs grimperont jusqu’à l’étang Bleu, la randonnée durera alors au total 5h30 (durée moyenne), pour 1100 mètres de dénivelé et 11 kilomètres.
- Pour se rendre au départ de la randonnée en voiture, compter 2h15 de Toulouse, 2h10 depuis Tarbes et 1h15 depuis Foix. Il est possible de stationner sa voiture dans le virage d’Agneserre, à l’endroit du départ de la randonnée.
Point météo :
Points d'intérêt :
- Le superbe petit cirque de Garbettou
- L’étang du Garbet (1683 m) et ses sublimes reflets
- L’étang Bleu (1988 m), entouré de falaises abruptes dominées par la Pique Rouge de Bassiès (2676 m)
- Le point de vue sur l’étang du Garbet et la vallée depuis les hauteurs
Difficultés :
Le parcours ne présente pas de difficulté jusqu’à l’étang du Garbet par beau temps. Néanmoins, notamment après les pluies du printemps ou de l’automne, les sentiers forestiers peuvent être très humides et glissants. Gare à la boue ! Les bâtons de marche sont vivement recommandés.
L’ascension vers l’étang Bleu est très raide et donc exigeante. Cette portion est souvent enneigée tardivement au printemps et peut être dangereuse par temps humide. Le sentier se perd par endroits, et les roches sont souvent glissantes, prudence !
Juste avant l’étang Bleu, il est nécessaire de descendre un court couloir rocheux avec l’aide des mains (et de le remonter au retour).
Balisage :
- Jaune jusqu’à l’étang du Garbet
- Rouge + cairns entre l’étang du Garbet et l’étang Bleu
Entre les portions humides, la météo toujours incertaine en montagne, les zones rocheuses et le balisage vieillissant, un moyen d’orientation fiable est largement recommandé. Il est donc vivement conseillé de se munir d’une carte papier et/ou numérique (l’auteur ne pourra nullement être tenu responsable en cas de problème de balisage ou de suivi du tracé GPX mis à disposition).
Carte / topoguide :
Référence de la carte IGN 1/25000 :
2148OT – VICDESSOS PIQUE D’ESTATS PIC DU MONTCALM
2) Récit détaillé : randonnée vers le cirque de garbettou, l'étang du Garbet et l'étang Bleu
À la découverte du cirque de Garbettou
C’est parti ! Après deux petites heures de route, nous voici au parking d’Agneserre. La voiture stationnée dans le lacet d’où part le sentier vers l’étang du Garbet, nous enfilons les chaussures de marche et, après une dernière vérification du sac à dos, nous démarrons cette belle randonnée. La journée s’annonce superbe, on devrait se régaler !
C’est la deuxième fois que je prends le départ de cette rando : la première, j’avais profité d’un après-midi libre après un trek pour grimper jusqu’à l’étang du Garbet, pour un bivouac mémorable ! Le lendemain, j’avais tenté de rejoindre l’étang Bleu. Mais au mois de mai, la neige recouvre généralement le sentier qui lie les deux étangs, et en 2021, il en restait beaucoup lors de ma venue. N’ayant pas d’équipement hivernal, j’avais dû renoncer et j’avais donc prudemment fait demi-tour.
Aurais-je plus de chance aujourd’hui ? À priori, pas de risque de neige en ce mois d’août ! Si nos guibolles le veulent bien, nous devrions enfin y parvenir ! En attendant, nous commençons l’ascension dans une superbe forêt de hêtres. Le sentier est bien visible, tracé entre les rochers, qui se font de plus en plus nombreux. La mousse recouvre le sol, la végétation est splendide, nous avons d’emblée un coup de cœur pour cette forêt typique du Couserans.
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Après un départ plutôt tranquille et une montée régulière, la pente s’accentue à l’approche du cirque de Garbettou. Nous traversons quelques ruisseaux, franchissons quelques passages boueux et quelques gros blocs, et nous grimpons plus fortement en slalomant entre les hêtres, en suivant les balises disséminées sur les arbres. Et lorsque nous retrouvons la lumière, un décor magique nous accueille !
Nous voilà à l’entrée du cirque de Garbettou, face à une épaisse muraille rocheuse qui s’impose largement au-dessus d’une jolie prairie. Un ruisseau principal, le Garbet, serpente au milieu de l’herbe et du gispet, et nous entendons couler son eau en cascades depuis le fond du cirque. La végétation est luxuriante : fleurs et fougères recouvrent une partie du petit plateau, alors que les arbres ont conquis les pentes les plus raides.
Au-dessus, nous apercevons les falaises minérales du fond de la vallée, plein sud. C’est dans cette direction que nous allons poursuivre la randonnée ! Nous traversons donc le cirque, en restant à l’écart d’un petit troupeau de vaches et en suivant le sentier bien marqué. Puis, nous changeons de cap, provisoirement, pour passer à l’ouest, sur la droite du cirque afin de rejoindre l’étang du Garbet, situé 300 mètres plus haut, au-dessus d’un verrou granitique.
Nous retrouvons la forêt pour la suite de l’ascension. Quelques lacets nous font gagner de l’altitude, mais rapidement, nous sommes ralentis par l’irrégularité du sentier, qui se faufile entre les roches. Il faut franchir un certain nombre de hautes « marches » naturelles, les redescendre, puis passer le prochain rocher, etc.
La pente n’est pas trop rude dans l’ensemble, mais l’enchainement des petites difficultés fatigue un peu. Nous apprécions la beauté de la forêt. Et puis, nous finissons par en sortir, et par avoir en visu le verrou derrière lequel se situe l’étang du Garbet. Derrière nous, la vallée commence à s’ouvrir, et le point de vue sur le bas du cirque de Garbettou est superbe, et même un peu impressionnant !
L'étang du Garbet : Miroir, mon beau miroir
Le pic des Planes (2063 m) et le pic de Cabanatous (2053 m) surplombent la vallée, qui par ailleurs est recouverte de forêt. Les couleurs sont charmantes, le paysage très plaisant. Mais nous reprenons vite le cours de notre randonnée, puisque l’étang du Garbet n’est plus très loin. Il nous faut passer un petit ressaut, dans les derniers mètres, où nous entendons l’eau couler plus bruyamment : elle dégringole dans une très jolie cascade.
Nous irons la voir de plus près au retour, pour le moment, nous terminons donc notre effort vers l’étang du Garbet, pour nous offrir une pause bien méritée, dans un cadre plutôt sympathique.
Waouh ! Nous sommes immédiatement émerveillés par la beauté de ce lieu, qui en fait à juste titre l’un des étangs les plus connus des Pyrénées ariégeoises. Le cadre est idyllique : un étang somptueux, à l’eau cristalline, tout juste bercée d’un léger clapotis lié au vent. Et que dire des reflets : l’eau du lac agit comme un véritable miroir ! Chaque détail est dupliqué à l’identique, la symétrie est parfaite.
Les bruyères, encore fleuries, colorent légèrement les berges de l’étang du Garbet, mais elles peinent à se distinguer dans un paysage ponctué de splendides teintes de verts. L’herbe rase et le gispet recouvrent le sol et même une bonne partie des parois plus minérales qui entourent cette partie du cirque. Nous restons un long moment à admirer ce paysage naturel merveilleux qui nous entoure.
Après la pause, nous retrouvons le sentier balisé. Celui-ci longe l’étang du Garbet par l’ouest, et nous avons donc tout le temps d’apprécier le décor ! D’autant que le parcours n’est pas tout plat, loin de là. Rien de difficile cependant sur cette partie, et nous essayons de nous préserver avant la suite de la randonnée, qui s’annonce plus sportive. Nous apprécions beaucoup le fait d’évoluer près de l’étang et de pouvoir s’immerger longuement dans cet environnement magique.
De l'étang du Garbet à l'étang Bleu
Une fois à l’extrémité sud de l’étang du Garbet, nous quittons sa rive et poursuivons, avec la même orientation, vers l’étang Bleu. Sur le même modèle que l’ascension entre le cirque de Garbettou et l’étang du Garbet, il nous faut grimper et franchir un verrou granitique derrière lequel se situe le second étang de la randonnée. La difficulté, c’est que la pente est (beaucoup) plus forte ! Et le terrain, toujours parsemé de gros rochers qui nous obligent à lever les jambes plus que d’ordinaire, ne facilite pas l’avancée.
Nous traversons encore quelques petits ruisseaux, parfaits pour se rafraichir un peu, mais nous nous arrêtons souvent. Pour récupérer notre souffle ? Que nenni ! Pour admirer le paysage oui !
Malgré la pente, nous avons en effet pris un peu de recul sur l’étang du Garbet. Nous profitons désormais d’un point de vue fantastique sur la vallée, avec l’étang au premier plan, le mont Ceint (2088 m) et le col d’Agnes un peu plus loin, nous devinons le pic des Trois Seigneurs (2199 m) en fond, presque caché, et le massif de l’Arize au dernier plan. Nous voyons bien le sentier, bien dessiné, que nous avons emprunté juste avant, autour de l’étang. Quel panorama !
Après quelques lacets, et alors que nous voyons encore l’étang du Garbet, nous arrivons au sommet de cette ascension. Le paysage devient plus minéral, nous entrons dans un nouvel univers, fait de falaises et de sommets escarpés, infranchissables, au pied duquel nous découvrons l’étang Bleu (1988 m). Pour rejoindre sa berge, nous descendons légèrement dans un passage court mais abrupt, où les mains sont utiles. Rien d’infranchissable cependant par temps sec, à la descente comme à la remontée.
Beaucoup plus petit que l’étang du Garbet, plus intime aussi, et moins fréquenté, l’étang Bleu est particulièrement majestueux, coincé là, au pied d’une imposante falaise. Le sentier s’arrête net, face à ces parois, au pied de la pique Rouge de Bassiès (2676 m), de la pointe Encorbade (2644 m), de la Couillade de Puntussan (2642 m) et du pic des Trois Comtes (2626 m).
Ultime but de cette randonnée, l’étang Bleu est le lieu parfait pour un pique-nique enchanteur, au cœur des montagnes du Couserans.
Alimenté par la neige et les réservoirs sous-terrains, l’étang est d’une pureté incroyable, qu’il faut à tout prix préserver. La couleur de l’eau et les reflets de ce lac sont tout simplement magiques. Loin de la foule de l’étang situé plus bas, plus accessible, nous profitons du calme et de la beauté de cet espace, admiratifs. Nous nous sentons petits, mais cela nous va bien : la montagne nous invite en son âme, nous savourons cette chance sans nous y imposer.
Retour à Agneserre : Une descente pour contempler encore...
L’après-midi s’avançant, il nous faut pourtant rebrousser chemin et quitter l’étang Bleu pour rejoindre le bas de la vallée. Nous nous promettons de revenir, peut-être à une autre saison, ou pas, pour admirer à nouveau l’élégance de ce site. Les couleurs automnales, en particulier, doivent sûrement mettre en valeur d’une autre façon ces paysages de moyenne montagne, et la randonnée doit valoir le détour à cette période. En attendant, nous reprenons donc notre route, en suivant le même sentier qu’à l’aller.
Nous franchissons donc à nouveau le déversoir du lac, grimpons légèrement avec l’aide des mains sur quelques mètres pour retrouver le sentier pris plus tôt dans la journée, et nous entamons la descente, très pentue aussi dans ce sens, en direction de l’étang du Garbet.
Entre temps, le ciel s’est couvert, les nuages remontant du sud, comme c’est très souvent le cas l’été par ici. Pas de risque d’orage aujourd’hui, mais nous ne trainons pas trop.
La descente vers l’étang du Garbet se fait relativement bien, attention cependant aux roches lisses qui peuvent être humides et glissantes par endroits. Même si le paysage est grandiose, il faut souvent regarder ses pieds pour éviter la chute !
Sous l’effet des nuages qui couvrent désormais une partie de la vallée, l’étang du Garbet, profond de 27 mètres, a légèrement changé de teinte. Son bleu est toujours aussi puissant, et malgré la clarté de l’eau, difficile de savoir quelles créatures vivent dans ses abysses !
Nous retrouvons finalement sa berge et suivons à nouveau le sentier qui le contourne. Les couleurs sont différentes de celles observées en matinée, les nuages nous offrent une atmosphère désormais plus mystérieuse, plus froide, mais pas moins belle !
Arrivés de l’autre côté du lac, nous profitons d’une dernière pause au bord de l’eau. Je prends quelques minutes pour observer encore ce paysage fascinant, ces reflets, ces lumières. Le ciel reste sec, les autres randonneurs ont pourtant déserté le lieu, sans doute apeurés par ce changement de météo, ou simplement repartis vers le cirque de Garbettou et la fin du parcours de cette randonnée.
Nous sommes désormais quasi seuls ici, et la sensation est magique. Je prends un moment pour me remémorer ce bivouac intense et magnifique, vécu trois ans plus tôt ici même, au bord du lac. Une nuit tout simplement incroyable, avec vue sur le cirque encore enneigé.
Il est maintenant temps, pour nous aussi, de se diriger vers la vallée. Nous passons le verrou qui nous sépare du cirque de Garbettou, et, avant de redescendre vers celui-ci, nous sortons rapidement du sentier pour aller admirer de plus près la cascade du Garbet, alimentée par l’eau de l’étang. Pas spécialement indiquée sur les cartes topographiques, elle mérite pourtant une reconnaissance.
Attention, pour s’approcher au plus près comme nous l’avons fait, il faut crapahuter sur des roches pouvant être très glissantes et l’accès est difficile. il est conseillé de l’admirer d’un peu plus loin en toute sécurité. Dans tous les cas, cette petite cascade est magnifique !
Après la cascade, nous retrouvons rapidement la forêt. La descente est, comme la montée, un peu cassante par moments, avec de grandes marches à franchir, mais les sous-bois sont superbes. Quelques vaches nous attendent dans le cirque de Garbettou, et nous poursuivons ensuite dans les bois en direction d’Agneserre. Le Garbet coule en contrebas, son eau part alimenter le Salat, plus bas dans la vallée, après avoir traversé Aulus-les-Bains.
C’est sur de doux sentiers que notre randonnée vers le cirque de Garbettou, l’étang du Garbet et l’étang Bleu s’achève. Une journée mémorable, riche en paysages splendides, sauvages et colorés, au cœur d’une nature époustouflante. Nous rentrons un peu fatigués par le dénivelé et l’enchainement des efforts au cours de la journée, mais ravis par cet itinéraire varié qui permet de découvrir les différents étages d’un ancien cirque glaciaire.
Charmés par les splendides forêts du Couserans, les ruisseaux enchanteurs et les sommets affutés, nous n’avons désormais qu’une envie : explorer les environs ! Et cela tombe bien : avec, dans cette même vallée, d’autres trésors tels que la cascade d’Ars et l’étang de Guzet, les idées de randonnée ne manquent pas par ici.
Et quelque chose me dit que j’ai justement en réserve d’autres contenus à partager… On se retrouve donc très vite pour le récit d’autres sorties nature dans les vallées du Couserans !
À très vite sur le blog !
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N’hésite pas à consulter le blog du site Échappées Montagnardes : je te propose d’y découvrir de nombreux trésors de nos montagnes et tu y trouveras de nombreuses suggestions de randonnées et de sorties.
Chaque rando décrite regroupe toutes les infos à connaitre pour préparer la sortie (infos pratiques, statistiques, traces gpx, balisage…) et un descriptif détaillé de la randonnée avec de nombreuses photos et vidéos.
