GR®10 : Ma traversée des Pyrénées ariégeoises

Troisième section du GR®10, la traversée des Pyrénées ariégeoises est sans doute la plus paisible de toutes, puisqu’elle fait cheminer le randonneur itinérant dans des paysages majestueux et sauvages, d’immenses forêts verdoyantes et des vallées préservées, par ailleurs riches en histoire. Le Biros, avec l’étang d’Araing et les fameuses mines de Bentaillou, m’étonne d’emblée. Le massif du mont Valier, véritable symbole du Couserans, m’accueille ensuite et je fais évidemment le détour pour gravir ses pentes abruptes et vivre un lever de soleil d’anthologie au sommet.

De vallée en col, je poursuis ensuite la traversée de l’ensemble du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, et je suis marqué par les décors de montagne ouverts et splendides de cette région. Après la cascade d’Ars et les étangs de Bassiès, je plonge dans la charmante vallée du Vicdessos et je gravis quatre des huit sommets de plus de 3000 mètres les plus orientaux des Pyrénées, parmi lesquels la Pique d’Estats, point culminant de l’Ariège, de la Catalogne et de toute ma traversée des Pyrénées. Vers l’est enfin, je découvre des panoramas très étendus depuis les superbes crêtes du pla de Montcamp et les hauteurs vastes du plateau de Beille, avant de terminer par les sentiers de plus en plus minéraux de la Haute-Ariège.

Cette page est donc entièrement dédiée au récit de ma traversée des Pyrénées ariégeoises, réalisée en 20 étapes. Toutes les caractéristiques de mon aventure y sont, comme d’habitude, décrites le plus précisément possible : statistiques, conditions météo, lieux de bivouac ou d’hébergement, ravitaillement, ainsi qu’un recensement des plus belles découvertes du GR®10 ariégeois et un résumé authentique de chaque étape de ce trek.

Le GR®10 dans les Pyrénées ariégeoises :
Le Couserans et la Haute-Ariège, étape par étape

Les rudes pentes ariégeoises sont au menu de cette troisième portion du GR®10. Il n’est pas rare par ici de monter de 1000 mètres en l’espace de quelques kilomètres ! Mais l’Ariège ne doit pas sa réputation qu’à ses sentiers sportifs, elle est surtout, sans aucun doute, l’un des plus beaux départements de France. Et la traversée des Pyrénées ariégeoises, l’occasion d’en prendre plein les yeux chaque jour dans un environnement montagnard grandiose !

Rendez-vous ci-dessous dans le menu pour prendre connaissance de la liste de mes étapes sur le GR®10 ariégeois. Et en un clic, accède à leur description détaillée. Bonne lecture… Et si besoin, toutes les questions sont les bienvenues en commentaire !

Table des matières

Étape 38 : Plateau d'Uls - Eylie-d'en-Haut

Date :

03/08/22

Distance :

12 km

Dénivelé positif :

680 m

Dénivelé négatif :

1650 m

Météo :

Chaude journée, très ensoleillée.

Hébergement :

Bivouac sur le plateau d’Uls, à l’écart du troupeau.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau sur le plateau d’Uls puis à Eylie.

Découvertes :

Premiers pas en Ariège après le col d’Auéran ! Passage au joli étang d’Araing, puis découverte du site historique des mines de Bentaillou.

Résumé :

Les étapes sont physiques depuis un moment, et la fatigue est là ! Les réveils sont difficiles. Mais cette étape riche en découvertes fut encore splendide. Elle débute par la traversée du plateau d’Uls sous de belles lumières matinales. Je grimpe au col d’Auéran et quitte la Haute-Garonne : me voici dans le Couserans ! Belle vue sur l’étang d’Araing, dont je contourne le barrage pour gravir le col de la Serre d’Araing. Il fait chaud, cette zone est très exposée.

Je descends ensuite dans une belle estive jusqu’aux vestiges des mines de Bentaillou : entrée des galeries, bâtiments des mineurs, matériel de transport des minerais vers la vallée… Le temps semble s’être arrêté. La descente est belle et se poursuit dans la forêt vers Eylie. Un torrent rejoint le sentier, je m’y rafraichis. Je continue vers le fond de vallée en passant dans le hameau d’Eylie-d’en-Haut et au-dessus de l’usine qui traitait les minerais extraits à Bentaillou. Je termine mon étape à l’aire de bivouac au bord du Lez, un lieu très paisible et reposant.

Le site historique des mines de Bentaillou, dans le Biros

Étape 39 : Eylie-d'en-Haut - Cabane du Trapech du Milieu

Date :

04/08/22

Distance :

16 km

Dénivelé positif :

1740 m

Dénivelé négatif :

1160 m

Météo :

Très ensoleillé en matinée. La lourdeur s’installe ensuite, les nuages passent les sommets frontaliers, quelques averses et coups de tonnerre rythment l’après-midi. Orage avec pluie et vent fort en soirée.

Hébergement :

Bivouac au bord du Lez à Eylie.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau en contrebas du col de l’Arech, puis à Flouquet. Source à la cabane du Trapech du Milieu.

Découvertes :

Les forêts splendides du Couserans. Beau vallon vers les ruines de Flouquet. Nombreuses cabanes dont certaines accessibles aux randonneurs.

Résumé :

850 mètres de dénivelé positif dès le réveil, voilà un petit déjeuner copieux ! La montée au col de l’Arech est jolie, d’abord en forêt avec de nombreux lacets, puis dans les myrtilliers sur les hauteurs : Très belles vues sur la vallée. Je descends ensuite vers la cabane de l’Arech, puis dans une magnifique forêt jusqu’au ruisseau de l’Orle.

J’enchaine avec une nouvelle ascension sur des lacets en forêt jusqu’à la cabane de Besset, où je suis accueilli par des chevaux. Je poursuis jusqu’à la cabane du Clot du Lac, dans une végétation basse. Le ciel s’est couvert, il fait lourd. La pluie arrive, je m’arrête finalement un peu plus bas à la cabane du Trapech du Milieu. Je m’y abrite lorsque l’orage gronde et m’y repose en fin de journée.

Étape hors GR®10 vers le mont Valier : Cabane du Trapech du Milieu - Refuge des Estagnous

Date :

05/08/22

Distance :

10 km

Dénivelé positif :

1340 m

Dénivelé négatif :

640 m

Météo :

Une météo classique du mois d’août dans le Couserans : Le soleil matinal laisse place à des nuages convectifs au cours de l’après-midi, et quelques coups de tonnerre éclatent en fin d’après-midi. Il fait toujours assez chaud et très lourd dans l’après-midi.

Hébergement :

Nuit en solo dans la cabane du Trapech du Milieu, constituée d’une partie réservée au berger et d’une partie pour les randonneurs. À l’abri de l’orage qui a redoublé en soirée, avec un petit feu de cheminée très réconfortant !

Restauration, ravitaillement, eau :

Petit ravitaillement bienvenu au refuge des Estagnous. L’eau ne manque pas dans la vallée du Ribérot. Elle n’est pas potable au refuge lors de mon passage (la dernière analyse réglementaire n’est alors pas dans les normes).

Découvertes :

La vallée du Ribérot : paisible et charmante, avec des torrents, des cascades, et de superbes paysages de montagne. Les jolis étangs des Estagnous, au pied du mont Valier.

Résumé :

Après une bonne nuit à l’abri, je descends vers le Pla de la Lau dans la forêt. Me voici au carrefour de la vallée du Ribérot, au-dessus de laquelle trône le symbole du Couserans : le mont Valier. J’avais bien évidemment coché ce sommet dans la liste de mes détours potentiels de ma traversée des Pyrénées ! La première partie de la montée vers le refuge des Estagnous me laisse perplexe, car je sais que du dénivelé m’attend et pourtant, le gain d’altitude est longtemps minime. Le cadre est magnifique dans la forêt, au bord de plusieurs torrents.

À la sortie du bois, la pente se raidit enfin, avec une montée par paliers assez usante. C’est très irrégulier, avec beaucoup de gros blocs rocheux à franchir : je n’en vois pas le bout ! La délivrance arrive lorsque j’aperçois enfin le sommet du Valier puis le refuge. J’y fais une pause, me renseigne sur les lieux de bivouac et m’installe au bord d’un petit étang. Il ne me reste qu’à admirer les paysages du secteur et surtout, le mont Valier que je rejoindrai quelques heures plus tard, après une courte nuit.

L'étang rond, près du refuge des Estagnous, au pied du mont Valier

Étape hors GR®10 : Ascension du mont Valier et retour au Pla de la Lau

Date :

06/08/22

Distance :

12 km

Dénivelé positif :

710 m

Dénivelé négatif :

2000 m

Météo :

Soleil en matinée au-dessus des nuages. Lumineux dans la vallée dans l’après-midi, quelques coups de tonnerre en soirée. Assez chaud.

Hébergement :

Bivouac au bord des étangs près du refuge des Estagnous.

Restauration, ravitaillement, eau :

Restaurant de la maison du Valier au Pla de la Lau. Repas lyophilisé le soir. Eau au refuge des Estagnous puis un peu partout dans la vallée du Ribérot.

Découvertes :

Un lever de soleil sublime au sommet du mont Valier après une ascension de nuit, première expérience de ce type pour moi !

Résumé :

La difficile ascension jusqu’au refuge des Estagnous avait eu raison, hier, de mon projet d’un bivouac au sommet du mont Valier. Mais une autre idée m’est venue un peu plus tard : Et si je me levais très tôt pour aller admirer le lever de soleil au sommet ? Résultat : je me couche avec les poules après avoir préparé mon petit sac pour l’ascension. Le reste de mes affaires restera sur place jusqu’à mon retour du sommet.

Réveil à 4h30, départ 15 minutes plus tard à la frontale. J’avais repéré le sentier visuellement de jour et je suis ma trace GPX et les balises globalement bien visibles. À défaut de ma vue, mes autres sens sont bien en éveil. Après le col de Faustin, la montée n’est pas difficile, en lacets jusqu’au sommet, que j’atteins à 6h05. Il me reste à attendre 50 minutes que le soleil se lève, je prends mon petit-déjeuner et profite des premières lueurs du jour, très colorées. Lorsqu’il sort enfin de l’horizon, je plane au-dessus d’une mer de nuages gigantesque. J’aperçois de très nombreux sommets de la chaine des Pyrénées, dont l’Aneto. Je vis là un moment unique !

Je redescends un long moment plus tard, range ma tente et repars avec mon sac de trek en direction du Pla de la Lau. La descente est aussi pénible que la montée, et n’offre pas de répit aux articulations. Une fois arrivé, je me repose au bord de l’eau et fais même une longue sieste dans l’après-midi. Ce nouveau détour jusqu’au sommet du mont Valier fut intense !

Lever du soleil sur une mer de nuages au sommet du mont Valier

Étape 40 : Pla de la Lau - Naort

Date :

07/08/22

Distance :

21 km

Dénivelé positif :

1440 m

Dénivelé négatif :

1710 m

Météo :

Ensoleillé, puis le ciel se couvre. Les cumulus bourgeonnent et quelques coups de tonnerre éclatent dans l’après-midi. Couvert en soirée. Toujours chaud et lourd.

Hébergement :

Bivouac au pla de la Lau, au bord du Ribérot.

Restauration, ravitaillement, eau :

Le « Ravitôt » au col de la Core : Boissons, sandwichs, petit ravitaillement organisé à l’extérieur dans une remorque par un local souhaitant proposer ces petits services vraiment bienvenus aux GRdistes. Super initiative dans ce secteur ariégeois peu fourni en commerces.

Eau : beaucoup de ruisseaux à sec.

Découvertes :

Les cascades du Muscadet au-dessus du pla de la Lau. Beau secteur d’estives et de crêtes après la cabane d’Aouen, vers le cap des Lauses, le pic de Crabère et jusqu’au col d’Auèdole. Le joli étang d’Ayès. La vallée d’Esbints, très verdoyante !

Résumé :

Une longue étape, faite avec l’envie d’avancer un maximum. Le manque de ravitaillements m’oblige à rallonger les étapes. Le matin, je monte en forêt le long de magnifiques cascades, et je fonce vers la cabane d’Aouen puis au cap des Lauses. Le sentier passe juste sous les crêtes et donne un beau panorama sur le mont Valier et sur la plaine ariégeoise.

Je découvre un peu plus bas l’étang d’Ayès, grignote des framboises en allant vers le col d’Auèdole, et suis le sentier jusqu’au col de la Core. Les montagnes sont recouvertes d’épaisses forêts de hêtres, le tableau est somptueux. Je m’arrête au Ravitôt pour quelques emplettes, puis je poursuis, motivé par ces paysages, dans la vallée d’Esbints, jusqu’à retrouver une petite route que je suis jusqu’à Naort. Je fais une toilette dans le ruisseau, et j’installe ma tente tout près.

Étape 41 : Naort - Col de Pause

Date :

08/08/22

Distance :

25 km

Dénivelé positif :

1680 m

Dénivelé négatif :

830 m

Météo :

Il fait toujours beau et assez chaud. Le ciel se couvre en fin d’après-midi, sans orage.

Hébergement :

Bivouac au bord du ruisseau d’Esbints.

Restauration, ravitaillement, eau :

Le prochain ravitaillement commence à se faire attendre. Les lyophilisés me sont très utiles ! Eau : partout en vallée d’Estours, que le GR®10 remonte entièrement.

Découvertes :

La vallée d’Estours, charmante et préservée, et en particulier le cirque qui encercle la cabane d’Aula. Le bel étang d’Areau. Le panorama magnifique sur le mont Valier depuis le col de Pause.

Résumé :

Les étapes magnifiques s’enchainent en Ariège, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Départ dans la forêt, je rattrape rapidement un GRdiste multirécidiviste. Il a fait le GR®10 de très nombreuses fois, mais également le GR®5 à plusieurs reprises. Nous discutons en marchant, et nous séparons au Moulin Lauga. De là, je continue en vallée d’Estours, le long du torrent, sur une route bitumée que je trouve très longue, j’accélère franchement pour passer à la suite.

La montée s’accentue progressivement dans les bois jusqu’à une cabane ONF, où le paysage s’ouvre : un magnifique cirque se dévoile, et j’aperçois sur le côté la belle cascade d’Arcouzan. Je suis le ruisseau jusqu’au pied d’une portion raide, que je franchis en lacets dans le bois du Puech d’Aula. J’arrive à la cabane d’Aula, la vue sur les sommets est magnifique. Encore un peu de montée vers un col au sud-est, puis je redescends vers l’étang d’Areau, avant de rejoindre un chemin qui me mène au col de Pause. Fin d’une étape très calme, sauvage, avec vue sur la vallée et les sommets couseranais. Quel bonheur !

Depuis les hauteurs de la vallée d'Estours, vue sur le mont Valier depuis le GR10

Étape 42 : Col de Pause - Saint-Lizier-d'Ustou

Date :

09/08/22

Distance :

18 km

Dénivelé positif :

860 m

Dénivelé négatif :

1640 m

Météo :

Toujours le même type de temps, très lumineux et qui se couvre en fin d’après-midi. Quelques coups de tonnerre dans la lourdeur en fin de journée.

Hébergement :

Bivouac au col de Pause. Spectaculaire, avec un panorama sur le mont Valier, de nombreux sommets et les vallées ariégeoises verdoyantes au possible.

Restauration, ravitaillement, eau :

Ravitaillement à l’épicerie du camping de Saint-Lizier-d’ustou. Eau : quelques rares ruisseaux dans la descente.

Découvertes :

Les petites vallées perdues du Couserans. Quel calme ! Très belle vue au sommet du col de la Serre du Cot.

Résumé :

L’objectif de cette journée est clair : atteindre Saint-Lizier-d’Ustou, son camping… et son épicerie ! Pour la démarrer, je vis un lever de soleil grandiose au col de Pause. Par la suite, c’est une étape très verte et très physique, notamment l’ascension du col de la Serre du Cot. Je traverse de belles vallées, couvertes de forêt. Les sentiers sont superbes. J’arrive assez tôt au camping, profite des installations (notamment la douche et les prises de courant), fais des courses à l’épicerie et me repose sous la tente.

Vue sur le Mont Valier depuis le col de la Serre du Cot, franchi par le GR10

Étape 43 : Saint-Lizier-d'Ustou - Étang de Guzet

Date :

10/08/22

Distance :

15 km

Dénivelé positif :

1410 m

Dénivelé négatif :

690 m

Météo :

Ciel bleu, quelques cumulus en fin de journée. Chaud à très chaud.

Hébergement :

Camping de Saint-Lizier d’Ustou.

Restauration, ravitaillement, eau :

Ravitaillement complet à l’épicerie du camping. Plein d’eau au camping, dans le ruisseau de la jasse du Fouillet et à l’étang de Guzet.

Découvertes :

Le joli étang de Guzet. Toujours de belles vues sur le mont Valier. Je prends toujours autant de plaisir à traverser les immenses forêts du Couserans.

Résumé :

Une belle journée, toujours dans des paysages magnifiques ! Les multiples teintes de vert des forêts de hêtres, qui changent selon l’heure de la journée et la luminosité, me plaisent énormément. Je débute par une montée raide vers la station de Guzet, que je contourne par le sud-ouest. Je discute un moment avec une autre randonneuse puis poursuis vers le col d’Escots. Je contemple le Valier et les différents massifs ariégeois, puis descends vers le ruisseau du Fouillet. Petite pause au frais !

La suite de la descente le long du ruisseau est assez sinueuse et fatigante, et la forêt est très sombre car très épaisse, l’ambiance est étonnante. J’hésite à m’arrêter à la jasse du Fouillet, mais rallonge un peu mon étape, malgré la chaleur, pour grimper jusqu’à l’étang de Guzet. Les familles quittent le lieu en fin d’après-midi, et je me repose au bord de l’eau.

Étape 44 : Étang de Guzet - Port de Saleix

Date :

11/08/22

Distance :

18 km

Dénivelé positif :

1320 m

Dénivelé négatif :

990 m

Météo :

Grand soleil jusqu’en milieu d’après-midi, avant l’arrivée de l’orage. Grêlons, vent fort et trombes d’eau agitent la tente, plantée de bonne heure au port de Saleix pour m’abriter.

Hébergement :

Bivouac à l’étang de Guzet.

Restauration, ravitaillement, eau :

Détour à Aulus-les-Bains pour un ravitaillement toujours bienvenu dans ces contrées ariégeoises. Eau dans la rivière d’Ars et à Coumebière.

Découvertes :

La célèbre cascade d’Ars, qui a perdu un peu de sa superbe avec l’avancée de la saison estivale. Belle descente le long de la rivière d’Ars, dans la forêt. Superbe vue au port de Saleix.

Résumé :

Je prends mon petit-déjeuner au soleil, au bord de l’étang de Guzet : voilà une journée qui commence bien ! Et j’ai eu raison de prendre des forces : la portion jusqu’à la cascade d’Ars est pénible, dans des gros blocs usants à franchir. Le type de terrains casse-pattes par excellence, que je n’aime pas du tout ! Dans la descente, je découvre quelques points de vue sur la cascade d’Ars, mais le terrain harassant me fait privilégier l’avancée sur le parcours et je passe finalement assez vite. La suite de la descente, le long de la rivière qui coule dans une gorge, est belle.

Une fois en bas, je quitte le GR®10 en direction de l’épicerie d’Aulus-les-Bains. À mon retour, je grimpe, toujours dans les bois, vers le plateau de Coumebière. Je m’arrose plusieurs fois dans les ruisseaux pour faire face à la chaleur. La dernière montée du jour, vers le port de Saleix, m’est difficile, très exposée à la chaleur. Je me pose un moment puis, voyant la pluie arriver sur le mont Valier, décide de planter la tente. J’ai bien fait : un orage relativement fort passe au-dessus de moi. La soirée est beaucoup plus calme.

Étape hors GR®10 : Vers le pic des Trois Seigneurs

Port de Saleix – Pic des 3 Seigneurs – retour vers le GR®10 et arrêt à un petit col sans nom

Date :

12/08/22

Distance :

16 km

Dénivelé positif :

1330 m

Dénivelé négatif :

1310 m

Météo :

Belle journée, relativement chaude. Plus nuageux dans l’après-midi, sans que le ciel ne se couvre réellement.

Hébergement :

Bivouac au port de Saleix, avec une très belle vue.

Restauration, ravitaillement, eau :

Je trouve de l’eau dans le secteur du port de Lers le matin, mais la source est à sec à mon retour le soir. Après quelques recherches, je finis par en trouver une autre.

Découvertes :

Une belle portion de crêtes entre le port de Saleix et le port de Lers, avec de jolis panoramas au sommet du pic de Girantès. Les crêtes qui mènent au sommet du pic des Trois Seigneurs sont elles aussi superbes, et le point de vue au sommet est gigantesque !

Résumé :

Pour comprendre ce détour vers le pic des Trois Seigneurs, il faut connaitre mon passif avec ce sommet : 2 échecs. La première fois, je suis bien parvenu au sommet, mais dans un brouillard épais : pas de panorama. La deuxième, j’ai dû rebrousser chemin dans la portion finale de l’ascension, les parois rocheuses des derniers mètres étant gelées et très glissantes. Je m’étais promis d’y retourner sur cette aventure si la météo le permettait !

Je commence cette journée par une montée au pic de Girantès, un joli sommet qui offre de très beaux points de vue. Je descends ensuite vers le port de Lers, et rattrape le sentier classique qui mène au pic par les crètes. Je m’en détourne cependant pour trouver de l’eau, et rejoins les hauteurs hors sentier par une montée très raide dans le gispet. Je dévore ensuite les crêtes, tant les paysages sont beaux et l’envie de réussir enfin cette ascension est forte. Les derniers mètres demandent de s’aider des mains, et me voilà au sommet du pic des Trois Seigneurs ! Le ciel est clair, la vue est sublime. Quelle récompense ! Les vallées de Tarascon et de Massat sont juste là, au pied du pic, et j’aperçois plus loin la plaine et les sommets de la haute chaine ariégeoise.

Je redescends par le même chemin, après avoir longuement profité de la vue, file récupérer mon sac de trek et refaire le plein d’eau. Je casse un bâton dans la descente : Pas de chance ! Je repasse au port de Lers, débute l’ascension du pic de Girantès et m’arrête sur un petit col, fatigué mais très heureux de la réussite de cette journée !

Sommet du pic des Trois Seigneurs

Étape 45 : Petit col sans nom - Port de Saleix - L'Artigue

Date :

13/08/22

Distance :

18 km

Dénivelé positif :

970 m

Dénivelé négatif :

1570 m

Météo :

Les cumulus viennent très vite masquer le soleil matinal. Quelques coups de tonnerre retentissent dès 14h, puis l’orage s’intensifie en fin d’après-midi. La lourdeur s’installe avant qu’un dernier orage n’éclate en soirée.

Hébergement :

Bivouac sur un petit col sans nom au pied du pic de Girantès.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau au refuge de Bassiès, puis dans la descente vers Marc.

Découvertes :

Le bel étang d’Alate, et les célèbres étangs de Bassiès, un lieu évidemment superbe. Le sentier suit longuement un ancien aqueduc sur les hauteurs de la vallée de Vicdessos.

Résumé :

Mon étape commence par une portion d’ascension vers le pic de Girantès, puis une descente vers le port de Saleix, où je récupère le GR®10. Je dois ensuite passer un petit promontoire pour découvrir l’étang d’Alate. Je profite de l’eau du secteur pour me laver, après plusieurs jours de chaleur. Après une pause bien agréable, j’avance vers le port de Bassiès. Le point de vue au-delà du col est magnifique, avec les différents étangs qui se superposent sur toute la longueur du vallon.

Après le refuge, je longe les étangs, un à un, sur des sentiers rocailleux, puis descends dans la forêt. La vallée de Vicdessos finit par apparaitre. La chaleur a fait souffrir la végétation, très sèche. Je marche ensuite sur l’ancien aqueduc : c’est un peu long, mais au moins, c’est relativement plat et reposant pour les pieds. Je passe plusieurs lieux-dits et j’arrive à Marc.

Je quitte ici le GR®10 en prévision du nouveau détour qui m’attend dans ma traversée des Pyrénées : Direction les pics de Montcalm, d’Estats et de Verdaguer dans les deux prochains jours. Je suis le GR®T60 sur la route vers l’Artigue et plante la tente après la centrale hydroélectrique.

Les étangs de Bassiès, une découverte majeure sur le GR10

Étape hors GR®10 : Vers les 3000 ariégeois - De l'Artigue à l'étang du Montcalm

Date :

14/08/22

Distance :

6 km

Dénivelé positif :

1360 m

Dénivelé négatif :

10 m

Météo :

Belle journée, au-dessus des nuages. Les cumulus de l’après-midi se dispersent. Vent fort en rafales sur les hauteurs, température plus fraiche.

Hébergement :

Bivouac au-delà de la route de l’Artigue, dans la forêt.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau au bivouac, au refuge du Pinet, puis à l’étang du Montcalm.

Découvertes :

Le cadre très ouvert de l’étang du Pinet, avec le refuge qui le surplombe. La suite de la montée dans un univers magnifique, de plus en plus minéral, avec vue sur les sommets. Deux autres très beaux étangs : l’étang d’Estats et l’étang du Montcalm.

Résumé :

À la sortie de la tente ce matin, je dois faire du nettoyage : la boue l’a fortement salie, après l’orage de la soirée. Mon étape du jour est courte, mais avec un dénivelé très important. Après une première portion en forêt, la végétation disparait petit à petit et j’atteins l’étang du Pinet après la traversée de quelques zones empierrées. Le refuge est idéalement placé, au-dessus du lac, l’endroit est joli, plein de sérénité.

Ensuite, le minéral prend le dessus, seuls quelques ruisseaux se fraient un chemin dans la roche. Il reste un névé près du joli étang d’Estats. Je suis alors des cairns qui ne m’indiquent pas la bonne direction, reviens sur mes pas pour retrouver le sentier vers l’étang du Montcalm. La dernière partie de l’ascension est encore assez raide, je finis par rejoindre l’étang. J’ai déjà fait la plus grosse partie de l’ascension vers les 3000, et décide de rester passer la nuit ici. Je sors ma tente pour la faire sécher, trouve un spot légèrement à l’abri du vent qui souffle fort ici. Fin de journée magnifique, presque seul, dans un environnement très impressionnant !

L'étang du Pinet et son refuge, dans l'ascension de la pique d'Estats et du pic du Montcalm

Étape hors GR®10 : Étang du Montcalm - Pique d'Estats - pic de Verdaguer - pic de Montcalm - L'Artigue

Date :

15/08/22

Distance :

13 km

Dénivelé positif :

670 m

Dénivelé négatif :

2090 m

Météo :

Nuit froide et très venteuse. Nombreux nuages en altitude sur les sommets au lever du jour. Le soleil prend progressivement le dessus, avant que le ciel ne se couvre dans l’après-midi. Quelques averses en fin de journée.

Hébergement :

Bivouac à l’étang du Montcalm. Venteux, mais superbe.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau à l’étang du Montcalm à aller et au retour.

Découvertes :

Les paysages d’une autre planète de ce secteur de haute montagne, qui se parent, au lever du jour, d’une teinte rouge assez incroyable. Les sommets de quatre 3000 : La pique d’Estats (3143 m), le pic de Verdaguer (3131 m), le cap de la Coma de Riufred (3041 m) et enfin le pic du Montcalm (3077 m).

Résumé :

En raison des conditions météo éprouvantes de la nuit, j’ai très mal dormi. Il fait très froid à mon réveil à 5h30. Je ne perds pas de temps, une grosse journée m’attend. La montée vers les 3000 est belle, les roches, très rouges, me donnent l’impression de marcher sur Mars ! Le ciel est cependant très couvert. Verrais-je quelque chose au sommet ? Je discute avec un autre randonneur, qui, voyant le ciel bouché, décide de renoncer et de faire demi-tour. De mon côté, cela ne m’effleure même pas l’esprit : je suis là, les conditions météo, bien que peu engageantes, ne me mettent pas en danger… Je tente !

Je me perds un peu dans les très nombreux cairns, mais finis par atteindre le sommet de la pique d’Estats ! C’est le point culminant de l’Ariège, de la Catalogne, et de ma traversée des Pyrénées. Il y a des nuages, mais je profite tout de même de quelques ouvertures pour apprécier la vue sur les vallées espagnoles. Je redescends légèrement, et grimpe facilement sur le deuxième 3000 de ma journée : le pic de Verdaguer. Il y fait très froid, les sommets sont évidemment exposés. Belle mer de nuages sur la plaine. Je pars ensuite sur une crête vers le petit col de Riufret, passe sans m’en rendre compte sur le cap de la Coma de Riufred (3041 m) et me hisse au sommet du pic de Montcalm, beaucoup plus arrondi et étendu. Quelle ambiance ! Quel univers !

Après avoir apprécié longuement l’instant présent, je redescends vers le col de Riufret, puis vers le col de la Coumette et je retrouve l’itinéraire de ma montée. Je récupère mon sac de trek caché à l’étang du Montcalm, et je descends au refuge du Pinet. La descente est longue, mais pas pénible. Je retrouve la forêt et j’arrive à l’Artigue. J’en ai plein les pattes, je m’installe près du torrent et il ne me reste qu’à récupérer de cette journée très intense physiquement, mais tout simplement exceptionnelle !

Les sommets de la Pique d'Estats et du pic de Verdaguer depuis le pic de Montcalm, en Ariège

Étape 46 : L'Artigue - Étang d'Izourt

Date :

16/08/22

Distance :

17 km

Dénivelé positif :

1480 m

Dénivelé négatif :

930 m

Météo :

Ciel parsemé de cumulus en matinée, qui se bouche dans ma montée vers l’étang d’Izourt. Le vent se lève et quelques gouttes tombent. L’après-midi à l’étang est agité : averses, vent fort, coups de tonnerre.

Hébergement :

Bivouac le long du torrent de l’Artigue.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau : ruisseau près du barrage de l’étang d’Izourt.

Découvertes :

Une belle montée forestière entre Mounicou et Artiès. Quelques vues sympathiques sur la vallée. L’étang d’Izourt.

Résumé :

Les dernières étapes, intenses, laissent des traces : le corps est fatigué. Les ascensions deviennent difficiles. Mais il me reste un peu de marche avant la prochaine journée de repos. Aujourd’hui, belle étape, très forestière, très apaisante. La montée vers l’étang d’Izourt n’est pas particulièrement difficile, elle m’est pourtant pénible. La météo se gâte, les randonneurs redescendent dans la vallée. Je discute avec des bénévoles de la FFRandonnée qui réhabilitent le balisage de cette portion du GR®10, puis file à l’étang. Je trouve un spot abrité pour le bivouac. Je m’installe alors que le ciel est menaçant, il finit par pleuvoir. Fin d’après-midi reposante sous la tente, malgré l’orage.

Étape 47 : Étang d'Izourt - Goulier - Auzat

Date :

17/08/22

Distance :

15 km

Dénivelé positif :

370 m

Dénivelé négatif :

1300 m

Météo :

Bouché le plus souvent. Je descends dans la vallée dans le brouillard. Quelques gouttes en soirée.

Hébergement :

Bivouac à l’étang d’Izourt.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau dans la montée après l’étang.

Découvertes :

Nombreux orris (abris de pierres). L’abri de Coumasse Grande. Jolis sentiers en première partie d’étape malgré le brouillard, puis entre Goulier et Auzat. Les beaux villages de Goulier et Olbier.

Résumé :

Dernière étape avant le repos, et elle fut très compliquée. Le corps a grand besoin d’une pause ! Je n’ai pas vu grand chose dans la matinée, entre l’étang d’Izourt et Goulier, les nuages recouvraient tout. Les sentiers, très irréguliers, peu larges, sont fatigants sur cette portion. Je m’attendais à une étape courte, mais j’en ai bavé.

J’apprécie beaucoup la découverte de Goulier, un beau village de la vallée, puis la descente vers Auzat par Olbier. Celle-ci est hors GR®10 : je dois rejoindre Auzat pour trouver un logement pour me reposer. Sacré challenge… en plein challenge du Montcalm ! Heureusement, à quelques heures près, je n’ai pas du tout été impacté, sur les sentiers, par l’un des événements les plus importants de l’année dans la vallée, et je profite d’un désistement pour trouver une chambre. Repos tout confort avec demi-pension, de quoi me requinquer au plus vite !

Le joli étang d'Izourt situé sur le GR10

Étape de repos 9 : Auzat

Date :

18/08/22

Hébergement :

Auberge à Auzat.

Résumé :

Du repos, et encore du repos. Appel des proches, sortie ravitaillement, longue sieste. Détente au maximum avant d’attaquer la suite et la fin de mon aventure.

Étape 48 : Auzat - Goulier - Siguer

Date :

19/08/22

Distance :

16 km

Dénivelé positif :

920 m

Dénivelé négatif :

920 m

Météo :

Belle lumière, malgré la persistance de cumulus. Doux, vent frais.

Hébergement :

Auberge à Auzat.

Restauration, ravitaillement, eau :

Ravitaillement complet à Vicdessos durant la journée de repos. Eau à Siguer.

Découvertes :

Jolies vues sur la vallée de Vicdessos. Quelques belles forêts de conifères. Lercoul, très beau village. À l’arrivée à Seuillac, la chapelle Saint-Nicolas et le village de Gestiès dominent la vallée.

Résumé :

Mon dos me fait souffrir ces jours-ci, et le médicament pris pour calmer les douleurs me rend malade. Je reste à l’auberge une partie de la matinée avant d’enfin repartir sur les sentiers du GR®10. Il me faut d’abord remonter à Olbier, puis Goulier. Je prends mon temps, le sentier PR® est vraiment agréable, je profite. Je visite Goulier, puis repars sur le GR®10 vers le col de Risoul et celui de l’Esquérus. Je suis toujours en forêt, c’est très calme. Les cols s’enchainent, sans difficulté particulière, en suivant les courbes de niveau.

Jolie descente au-delà du col de Grail, très colorée, d’autant que les premières feuilles jaunies par la sécheresse estivale commencent à tomber. Après Lercoul, village accueillant sur les hauteurs de la vallée de Siguer, le sentier poursuit sa descente, en lacets, jusqu’à l’entrée dans Seuillac. Je récupère la route jusqu’à un parking municipal, herbu et plat, qui sera parfait pour planter ma tente. Repos à l’ombre, soirée paisible.

Le joli village de Lercoul traversé par la GR10

Étape 49 : Siguer - Col de Sirmont

Date :

20/08/22

Distance :

13 km

Dénivelé positif :

1570 m

Dénivelé négatif :

620 m

Météo :

Grand ciel bleu jusqu’à l’arrivée de quelques cumulus en fin d’après-midi. Vent frais.

Hébergement :

Bivouac en bordure du parking municipal à l’entrée de Siguer.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau à Siguer, puis au niveau de la jasse de Sirbal.

Découvertes :

Les villages de la vallée (Siguer, Gestiès) sont paisibles. Énorme coup de cœur pour la crête de la Bède et le Pla de Montcamp : quels panoramas ! Joli col de Sirmont, très ouvert, avec des vues splendides.

Résumé :

Je n’avais absolument aucune envie que cette journée s’arrête, tant elle fut belle ! Une journée en crêtes, sous un grand ciel bleu, tout y était. Il fait frais à la sortie de la tente ce matin. Je traverse Siguer, le village est plaisant, fleuri, accueillant. J’attaque une ascension raide, mais rapide, vers Gestiès. Elle se poursuit dans les bois vers le col de Gamel. Je profite de la vue sur la vallée de Siguer, Lercoul est de l’autre côté, le port de Saleix à l’horizon. La suite de la montée le long de la crête de la Bède, en estive, est splendide. La pente s’atténue vers le col de la Lène, puis reprend de plus belle en direction du Pla de Montcamp. Au sommet, c’est grandiose : panorama à 360° sur le mont Valier, le massif du Montcalm, le plateau de Beille, le pic des Trois Seigneurs, la plaine ariégeoise… Je n’ai plus qu’à profiter, et je ne m’en prive pas ! Je m’installe pour un pique-nique avec vue, accompagné dans le ciel par quelques rapaces.

Après un long moment à admirer le paysage de ces montagnes ariégeoises, je débute la descente, et passe plusieurs cabanes de berger. Je descends vers la jasse du Sirbal, un lieu plaisant traversé par un ruisseau. Mais après une journée sublime en crêtes, je vise plutôt les hauteurs pour mon bivouac du soir, et remonte vers le col de Sirmont. Cette grimpette est particulièrement raide, elle me donne du fil à retordre ! Je finis par sortir du bois et par accéder au col. Le panorama est géant, à nouveau très ouvert sur la haute Ariège, et sur une multitude de paysages et de couleurs. Une étape en tous points éblouissante se termine.

Du côté du Pla de Montcamp sur le GR10, un paysage ouvert et sublime

Étape 50 : Col de Sirmont - Col de la Didorte

Date :

21/08/22

Distance :

16 km

Dénivelé positif :

1160 m

Dénivelé négatif :

770 m

Météo :

Très ensoleillé. Le ciel se couvre durant l’après-midi, et le brouillard finit par tomber, d’un seul coup, en fin de journée. Température agréable, vent un peu frais.

Hébergement :

Bivouac au col de Sirmont.

Restauration, ravitaillement, eau :

Pas de ravitaillement. La cabane des Clarans propose si besoin quelques vivres via l’association des Amis du GR®10. Eau dans un ruisseau avant le plateau de Beille et au niveau d’une source entre le col des Finestres et le col de la Didorte.

Découvertes :

Le plateau de Beille, très étendu, aux panoramas somptueux. Les hauteurs de Prat Moll, en crêtes. En amont, la jasse d’Artaran et sa cabane.

Résumé :

Une journée que je n’ai pas vue passer, tant je me suis régalé ! Je commence par descendre vers Coudènes dans la forêt, près d’un torrent et accompagné du chant de quelques oiseaux. Je grimpe ensuite vers la jasse d’Artaran, toujours en forêt : c’est un peu dur, mais plaisant. La jasse est paisible. Un chemin m’emmène jusqu’à la station du plateau de Beille. Je grimpe, dans les pins, puis dans l’estive, vers la cabane de Beille d’en Haut, où je suis accueilli par un immense point de vue, des sommets jusqu’à la plaine.

Je poursuis sur ces hauteurs, sur une succession de petits monts jusqu’à Prat Moll, puis je redescends vers le col des Finestres. Je traverse quelques marécages, un pierrier, puis arrive au col de la Didorte. J’y plante la tente un peu plus tard, lorsque les nuages foncent vers moi. Je me repose à l’abri de l’humidité. En soirée, j’entends un troupeau de chevaux de Mérens descendre au galop d’un petit sommet au-dessus du col. Je les vois passer, à quelques mètres de la tente, le spectacle est magnifique…

Étape 51 : Col de la Didorte - Mérens-les-Vals

Date :

22/08/22

Distance :

18 km

Dénivelé positif :

720 m

Dénivelé négatif :

1720 m

Météo :

Le brouillard est toujours là au réveil. Quelques gouttes tombent, avant que le ciel ne se découvre en partie. Frais, vent sensible.

Hébergement :

Bivouac au col de la Didorte.

Restauration, ravitaillement, eau :

Eau dans la vallée du Mourgouillou.

Découvertes :

La belle crête des Isards, malheureusement dans le brouillard. Superbe vue au refuge du Ruhle, notamment vers les étangs de Fontargente. Belle descente en surplomb de l’étang de Comte et vers l’étang de l’Estagnol.

Résumé :

Je traine au chaud dans le duvet ce matin, alors que le brouillard est toujours là. Je grimpe sans rien voir, d’abord sur la crête des Isards, puis dans la roche. Sans point de vue, je trouve le temps long… Le ciel s’ouvre enfin au col de Terre Nègre, juste avant le refuge du Ruhle. Quelques sommets et plusieurs étangs se sont alors dégagés.

Après le refuge, je poursuis dans la caillasse et contourne un petit étang sans nom. Je grimpe, toujours dans les pierriers, vers la crête de la Lhasse, en apercevant le joli étang Bleu. Je bondis, surpris par le sifflet d’une marmotte ! Une dernière zone d’éboulis m’attend, puis je descends en contrehaut de l’étang de Comte et j’arrive à l’Estagnol. Je finis dans la forêt et m’arrête avant Mérens-les-Vals, fatigué par cette étape particulièrement exigeante, dont j’ai tout de même bien profité.

Univers minéral autour du pic de Ruhle, sur le GR10

Étape 52 : Mérens-les-Vals - Étang de Lanoset

Date :

23/08/22

Distance :

16 km

Dénivelé positif :

1720 m

Dénivelé négatif :

580 m

Météo :

Ciel bleu, parfois voilé. Plus nuageux dans l’après-midi. Le vent est frais.

Hébergement :

Bivouac dans un pré avant Mérens-les-Vals.

Restauration, ravitaillement, eau :

Ravitaillement à l’épicerie du restaurant de Mérens (pas de frais). Sandwich au refuge des Bésines. Eau à Mérens, puis après le refuge.

Découvertes :

Montée agréable vers les Bésines, avec notamment la paisible jasse de Présasse. Les environs du refuge des Bésines sont ravissants. Le col de la Coma d’Anyell est sauvage, et la vue vers l’étang de Lanoux et le massif du Carlit y est assez merveilleuse.

Résumé :

Une étape géniale du début à la fin ! Je débute par un arrêt à Mérens-les-Vals, pour profiter de l’épicerie, recharger mon téléphone et récupérer un colis à la poste : changement de chaussures ! Les miennes sont usées. Je repars, et je monte rapidement à la jasse de Pressassé. La vallée est très belle, très sauvage. Je passe un petit étang et grimpe vers le col de la Porteille des Bésines. Le paysage est très minéral, et le sentier assez physique.

Je finis par arriver au refuge, où je me repose un peu. Je me sens bien, et décide de poursuivre vers le col de Coma d’Anyell. La montée est encore superbe, à travers les pins, puis la roche. Une fois au col, séquence émotion : ici s’arrête l’Ariège sur le GR®10 ! Je profite longuement, avant de fouler les sentiers du dernier département de ma traversée des Pyrénées : les Pyrénées-Orientales. Et j’y suis chaleureusement accueilli, avec un panorama dingue sur l’étang de Lanoux et le massif du Carlit !

Je savoure, tout en continuant à avancer. Je descends ainsi jusqu’à l’étang de Lanoset, où je me pose enfin pour, tout simplement, profiter. C’est là que j’installerai ma tente ce soir, dans un cadre enchanteur !

L'étang de Lanoux, passage dans les Pyrénées-Orientales

Le GR®10 dans les Pyrénées ariégeoises :
Bilan

Mon aventure sur le GR®10 dans les Pyrénées ariégeoises, entre le Couserans et les vallées d’Ax, a été une itinérance exceptionnelle d’une vingtaine d’étapes mêlant trekking, défis sportifs et découvertes. Ce parcours offre une immersion totale dans les montagnes ariégeoises, avec des journées variées et des paysages à couper le souffle. J’ai exploré longuement les différentes vallées préservées, leurs villages, leurs forêts et leurs prairies. Je me suis régalé des étangs d’altitude, des plateaux majestueux d’où l’horizon est souvent repoussé à plusieurs dizaines de kilomètres, et, durant quelques détours magnifiques, des sommets particulièrement symboliques de l’Ariège : le mont Valier qui trône sur le Couserans, le pic du Montcalm, imposant sommet de la vallée de Vicdessos, ou encore le très panoramique pic des Trois Seigneurs. Chaque journée de marche est un témoignage de la beauté brute et authentique des Pyrénées ariégeoises.

Cette nouvelle section du GR®10 met donc en lumière de nombreuses richesses des Pyrénées, tout en traversant des montagnes intimes, paisibles, préservées et encore peu fréquentées. C’est sans doute celle qui m’a le plus marqué durant mon aventure, me donnant l’envie d’explorer plus profondément encore l’Ariège, d’aller à la rencontre de ses habitants et de ses centaines d’étangs. Le GR®10, dans sa partie ariégeoise, sait aussi se transformer en défi sportif : l’enchainement des ascensions et des descentes, sur des terrains souvent verdoyants mais parfois rudes, est exigeant. C’est également la partie qui nécessite le plus de logistique, d’organisation, en raison notamment du peu de ravitaillements disponibles. Elle est enfin une expérience humaine profonde : il est tout à fait probable de ne croiser absolument personne le long d’étapes entières, ce qui permet de se recentrer et de travailler, pourquoi pas, à une meilleure version de soi-même.

Les descriptions détaillées des étapes, ainsi que les anecdotes partagées tout au long de ce récit, t’aideront peut-être à préparer ta propre aventure sur le GR®10. Je peux en attester, que tu sois un randonneur chevronné ou un passionné de nature, ce voyage à travers les Pyrénées ariégeoises te laissera des souvenirs impérissables…

→ Les autres étapes de mon GR®10 ←

1) GR®10 : Le Pays basque et le Béarn

D’Hendaye à Gourette, cette première portion de ma traversée des Pyrénées est particulièrement variée : paysages vallonnés du Pays basque et lacs majestueux du Béarn s’enchainent, durant 20 étapes riches en découvertes. Chaque journée a eu son lot de surprises, souvent bonnes, parfois un peu moins ! Retrouve ici le récit complet de mon GR®10 à travers les Pyrénées occidentales.

2) GR®10 : La Bigorre et le Luchonnais

Dans les Pyrénées centrales, le GR®10 relie de nombreux paysages d’exception, parmi lesquels plusieurs grands sites célèbres des Pyrénées : le lac de Gaube, le cirque de Gavarnie, la réserve naturelle du Néouvielle… C’est la deuxième partie d’une aventure sacrément belle dans les montagnes, du val d’Azun au Luchonnais : Voici le récit détaillé des 21 étapes de ma traversée des Pyrénées centrales !

4) GR®10 : Vers la Cerdagne, le Canigou et la côte Vermeille

Cap sur Banyuls ! Objectif ultime du GR®10 dans le sens ouest-est, les plages de la mer Méditerranée se montrent assez vite depuis les hauts sommets, mais pour les atteindre, il faut notamment franchir les massifs du Carlit et du Canigou, montagne sacrée des Catalans… On savoure ensemble ces derniers kilomètres de ma traversée des Pyrénées ? Clique ci-dessous !

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